Accusée d’impuissance dans la lutte antiterroriste, Theresa May sur la défensive avant les législatives

06 - Juin - 2017

Accusée d’impuissance dans la lutte antiterroriste, Theresa May sur la défensive avant les législatives

L’opposition travailliste ne s’est pas privée de rappeler à la première ministre britannique les coupes effectuées dans la police quand elle était ministre de l’intérieur.

Déjà, avant les attentats du London Bridge, rien ne se passait comme prévu pour Theresa May dans la campagne pour les élections législatives britanniques du jeudi 8 juin. Certaine au départ de bénéficier d’un raz-de-marée, la première ministre britannique se faisait en réalité rattraper par Jeremy Corbyn, le chef du Labour, dont elle prétendait ne faire qu’une bouchée.
La tuerie de Londres du samedi 3 juin a propulsé la campagne là où Mme May ne voulait pas qu’elle dérive : vers les six années qu’elle a passées au ministère de l’intérieur à gérer l’austérité budgétaire – une politique qu’elle poursuit et dont M. Corbyn a fait sa cible favorite – et sur les défaillances des services de sécurité à prévenir les agissements terroristes d’individus pourtant signalés.
Lundi, la question des 20 000 postes supprimés dans la police, placée sous l’autorité de Mme May entre 2010 et 2016, est revenue comme un boomerang. M. Corbyn, qui avait déjà dénoncé ces coupes et reproché à Mme May de protéger les citoyens « au rabais », n’a eu qu’à acquiescer lorsque des voix, dont celle d’un ancien conseiller de M. Cameron, ont réclamé la démission de Mme May au lendemain de la tragédie de London Bridge. « Beaucoup de gens responsables sont très inquiets qu’elle ait été au ministère de l’intérieur pendant tout ce temps et qu’elle ait décidé ces réductions dans les effectifs policiers, a constaté le chef de l’opposition. Nous avons une élection jeudi, et c’est sans doute l’occasion de s’en occuper. »
La volte-face de Corbyn
La première ministre a eu beau vanter la célérité des forces de l’ordre, qui ont abattu les tueurs seulement huit minutes après la première alerte, elle se trouve désormais sur la défensive sur les points centraux de son argumentaire électoral : son autorité, sa vigueur et sa détermination à défendre les Britanniques.

Autres actualités

09 - Janvier - 2018

Washington marginalisé par la reprise du dialogue intercoréen

« Je crois toujours aux discussions », a affirmé le président américain Donald Trump. Donald Trump a été contraint de changer de ton. Alors...

08 - Janvier - 2018

Erdogan, le président irrationnel d’une Turquie sans boussole

Le livre. Après Vladimir Poutine, Marine Le Pen, le pape François et Xi Jinping, la collection « Dans la tête de… » s’enrichit d’un...

08 - Janvier - 2018

Riyad sévit contre les princes mauvais payeurs

Onze membres de la famille royale qui protestaient contre la décision du gouvernement de cesser de régler leurs factures d’eau et d’électricité ont...

05 - Janvier - 2018

Visite à Paris d’Erdogan, de plus en plus isolé sur la scène internationale

La venue du président turc, vendredi, suscite nombre d’interrogations alors que les atteintes à l’Etat de droit et aux libertés s’aggravent de jour en jour...

05 - Janvier - 2018

Iran : cette révolte est celle des « va-nu-pieds »

Dans une tribune au « Monde », le sociologue Farhad Khosrokhavar explique que l’écart entre le pouvoir et la société se creuse de manière inexorable....