Adel Al-Joubeir : « Les Etats-Unis restent un négociateur honnête »

14 - Décembre - 2017

Dans un entretien au « Monde », le ministre saoudien des affaires étrangères dit regretter la décision américaine sur Jérusalem, tout en estimant que « c’est le pays qui peut jouer le rôle le plus important pour faire avancer le processus de paix ».
Le ministre saoudien des affaires étrangères, Adel Al-Joubeir (au centre), au Caire, le 19 novembre.

Le ministre saoudien des affaires étrangères, Adel Al-Joubeir, a accordé un entretien au Monde en marge de la réunion de soutien au G5 Sahel organisée au château de La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), mercredi 13 décembre, lors de laquelle il a annoncé le soutien financier et militaire de l’Arabie saoudite à la force antidjihadiste.
Pourquoi avez-vous décidé de financer la force du G5 Sahel ?
Combattre le terrorisme et l’extrémisme avec une tolérance zéro est notre priorité. Nous ne pourrons les vaincre sans travailler ensemble. Daech a pris pied en Libye, Boko Haram au Mali et en Mauritanie. En Afrique, il y a des pays avec des ressources modestes et de vastes territoires où le terrorisme et la criminalité peuvent prospérer si nous ne les stoppons pas.
Nous fournissons déjà une aide bilatérale au développement et militaire à tous les pays du Sahel. Nous avons répondu à leurs demandes d’assistance en formation, équipement et munitions adressées à l’Alliance militaire islamique [AMICT], dont ils sont membres. Ce n’est pas suffisant. Nous avons dit à la France, qui a pris l’initiative en envoyant ses troupes, vouloir travailler ensemble car ce n’est qu’une question de temps avant que le terrorisme qui prospère dans cette zone se répande à une autre, puis à nous.
Nous nous sommes engagés à verser 100 millions d’euros au fonds de la force conjointe du G5 Sahel. Nous sommes prêts à lui fournir, par le biais de l’AMICT, un soutien logistique, aérien, en renseignement et en formations. Nous allons accroître notre aide humanitaire aux réfugiés et aux déplacés par le biais du Centre Roi-Salman. Nous voulons accueillir à Riyad une réunion du G5 Sahel. Mais, la solution n’est pas que militaire. Il faut un effort idéologique pour combattre l’extrémisme, et combattre la pauvreté, créer des emplois, pour empêcher le ralliement à des groupes extrémistes et criminels.

Autres actualités

30 - Juin - 2017

Tensions entre Berlin et Ankara avant le G20

L’Allemagne s’oppose à une rencontre entre le président Erdogan et la communauté turque en marge du sommet de Hambourg. Au sommet du G20 qui se tiendra...

29 - Juin - 2017

Donald Trump à Paris le 14 juillet pour célébrer « les solides liens d’amitié » avec la France

Le président américain a accepté l’invitation protocolaire d’Emmanuel Macron. L’occasion d’un nouvel échange après leurs...

29 - Juin - 2017

La BNP visée par une plainte pour complicité de génocide au Rwanda

Selon les informations recueillies par « Le Monde » et Radio France, la banque est accusée d’avoir financé un achat illégal d’armes au profit de...

28 - Juin - 2017

La démission de trois journalistes de CNN offre une victoire symbolique à Donald Trump

En pleine enquête sur l’ingérence russe dans l’élection américaine trois journalistes de CNN ont démissionné, lundi, à la suite du...

28 - Juin - 2017

Macron et Trump se concertent à propos des armes chimiques en Syrie

La France et les Etats-Unis promettent une « réponse commune » en cas de nouvelle attaque au gaz de la part du régime de Damas. Les présidents...