">

Affaire Khashoggi : la justice turque vise deux proches de « MBS »

06 - Décembre - 2018

La justice turque a émis, mercredi 5 décembre, des mandats d’arrêt visant deux proches du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salman, dit « MBS », en liaison avec le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre, au consulat de son pays à Istanbul. Ardent critique du pouvoir saoudien, M. Khashoggi résidait depuis 2017 aux Etats-Unis où il collaborait au Washington Post.
Dans sa requête, le procureur général d’Istanbul dit « soupçonner fortement » le général Ahmed Al-Assiri, ancien chef adjoint du renseignement saoudien, ainsi que Saoud Al-Qahtani, ancien conseiller du prince, de « faire partie des planificateurs » du meurtre. Par ce geste, la Turquie fait savoir une fois de plus qu’elle ne lâchera pas l’affaire Khashoggi, devenue le cheval de bataille du président Erdogan. Ankara manifeste ainsi son mécontentement de la tournure prise par l’enquête menée au royaume.

Un reproche formulé mercredi par Mevlut Cavusoglu, le ministre turc des affaires étrangères, qui, regrettant « les déclarations contradictoires » de Riyad, a invité la partie saoudienne à « faire preuve de transparence envers la Turquie ainsi qu’envers la communauté internationale en partageant les résultats de ses investigations ».
Mise à l’écart purement formelle
Officiellement, Ahmed Al-Assiri et Saoud Al-Qahtani, les deux membres de l’entourage de « MBS », ont bien été démis de leurs fonctions le 20 octobre, mais les Turcs soupçonnent une mise à l’écart purement formelle. Le royaume affirme de son côté avoir identifié 21 suspects. Onze ont été présentés à la justice, la peine de mort a été requise contre cinq d’entre eux. Il n’est pas certain toutefois que les deux proches de « MBS » mis sur la sellette par les Turcs figurent parmi les personnes inculpées. Pour Ankara, les deux hommes, mandatés par « MBS », ont supervisé l’équipe de quinze personnes envoyée à Istanbul pour éliminer le journaliste, venu effectuer des démarches administratives au consulat.

Autres actualités

09 - Octobre - 2018

Présidentielle au Cameroun : plusieurs partis d’opposition dénoncent des « fraudes »

Ce ne sont que quelques phrases, mais elles pourraient changer la face de l’élection présidentielle au Cameroun. Au lendemain du scrutin tenu dimanche 7 octobre, Maurice...

09 - Octobre - 2018

Brésil : ce que contient le programme du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro

Impatient, Jair Bolsonaro a accueilli les résultats du scrutin avec un agacement non feint. Le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle...

08 - Octobre - 2018

Malgré les oppositions, le parlement iranien a adopté un projet de loi sur le financement du « terrorisme »

Ce dimanche 7 octobre, des centaines de manifestants se sont réunis devant le Parlement iranien, dans la capitale, pour protester contre le projet de loi qui prévoit...

08 - Octobre - 2018

Espagne : le premier procès des « bébés volés » s’achève sans condamnation

Un obstétricien espagnol de 85 ans jugé à Madrid pour l’enlèvement d’un nouveau-né en 1969, dans le cadre du premier procès des «...

06 - Octobre - 2018

En Israël, le ministre de la défense accuse les Européens d’« interférence flagrante »

Calculée ou spontanée, peu importe : la colère irrigue la lettre envoyée le 2 octobre par le ministre de la défense israélien, Avigdor Lieberman, aux...