Afrique du Sud : l’ANC maintient sa confiance au président Zuma

30 - Novembre - 2016

Afrique du Sud : l’ANC maintient sa confiance au président Zuma

La direction du Congrès national africain a décidé de ne pas suivre l’appel de plusieurs ministres à la démission du président, embourbé dans une série de scandales.
Le président sud-africain, Jacob Zuma, affaibli par une rare succession de scandales, est sorti vainqueur, mardi 29 novembre, d’une fronde sans précédent au sein de son parti. Au terme d’une réunion de trois jours, la direction du Congrès national africain (ANC) a en effet décidé de ne pas « soutenir l’appel [de plusieurs ministres] à la démission du président », a déclaré le secrétaire général du parti, Gwede Mantashe.

Selon plusieurs médias, trois membres du gouvernement ont demandé le départ de M. Zuma – dont le mandat n’expire qu’en 2019 –, inquiets de l’impact désastreux des scandales de corruption qui empoisonnent sa présidence. Ce climat délétère a déjà valu à l’ANC, au pouvoir en Afrique du Sud depuis l’avènement de la démocratie en 1994, une débâcle historique aux élections municipales en août.
Succession de Zuma en 2019

Lors de la réunion de la direction de l’ANC – qui a le pouvoir de démettre le chef de l’Etat, comme il l’avait fait avec Thabo Mbeki en 2008 –, tous les membres « ont eu l’occasion de soulever les problèmes qui, selon eux, portent atteinte au mouvement et au pays », a fait valoir M. Mantashe. Mais « le plus grand danger pour l’unité de l’ANC est d’engager un combat les uns contre les autres » en vue de la succession de M. Zuma à la tête du parti, a mis en garde le dirigeant. Le parti doit en effet désigner en décembre 2017 son nouveau leader qui, en cas de victoire de l’ANC aux élections générales de 2019, succédera à M. Zuma à la tête de l’Etat.

Lors de la réunion de l’ANC, le président s’est défendu bec et ongles contre ses rivaux, selon les indiscrétions des médias. Il « nous a dit qu’il ne démissionnerait jamais, car ce serait capituler face à l’ennemi, et que de nombreuses personnes souhaitaient le voir en prison », a affirmé une source anonyme, citée par le site d’information News 24. Signe que M. Zuma a repris la main, au moins provisoirement : il a quitté tôt mardi matin l’Afrique du Sud pour assister aux obsèques de Fidel Castro à Cuba.

Autres actualités

21 - Décembre - 2016

Jammeh refuse de quitter et avertit la Cedeao

Les chefs d’Etats de la Cedeao devront changer de fusil d’épaule. Car Yayah Jammeh, le président gambien sortant reste ferme sur sa position. Il n’entend pas du...

21 - Décembre - 2016

L’Etat islamique revendique l’attaque du marché de Noël

La police a relâché le principal suspect, faute de preuves, alors que l’auteur des faits est en fuite, probablement armé. Trente-six heures après...

21 - Décembre - 2016

Joseph Kabila, roi du silence et du Congo-Kinshasa

Catapulté en 2001 à la tête de la République démocratique du Congo à l’âge de 29 ans, le président a su consolider son pouvoir, quitte,...

20 - Décembre - 2016

Boko Haram : Abubakar Shekau a-t-il été capturé ?

Des informations faisant état de l’arrestation du leader de l’une des versions de Boko Haram commencent à se répandre comme une trainée de poudre. Mais...

20 - Décembre - 2016

Pourquoi l’assassinat de l’ambassadeur russe n’est pas comparable à celui de François-Ferdinand

Cet attentat pourrait, à court terme du moins, renforcer la coopération entre Ankara et Moscou, et ne risque donc pas d’enclencher un engrenage vers une guerre mondiale ni...