Afrique du Sud : les casseroles judiciaires de Jacob Zuma

16 - Février - 2018

Dépossédé de son immunité de chef d’Etat et de son pouvoir au sein du parti, le désormais ex-président va être rattrapé par plusieurs affaires, notamment les scandales de corruption liés à la famille Gupta.
Par Adrien Barbier (Johannesburg, correspondance)

Jacob Zuma a finalement démissionné, mercredi 14 février, poussé dehors par son propre parti, le Congrès national africain (ANC), au terme de longues tractations. Il traîne derrière lui une ribambelle de scandales qui ont dominé ses deux mandats et l’ont déjà mis sur le banc des accusés. Ses ennuis judiciaires ont toutes les chances de se poursuivre et de s’intensifier maintenant qu’il ne bénéficie plus ni du soutien de l’ANC ni de son immunité de président et qu’il ne peut plus interférer dans l’appareil policier et juridique.
Lire aussi : Trois choses à savoir sur Cyril Ramaphosa, président par intérim de l’Afrique du Sud
S’il tient ses promesses, son successeur, Cyril Ramaphosa, ne lui sera d’aucun secours : le nouveau président a promis d’en finir avec la corruption qui gangrène le parti de Nelson Mandela. « Nous allons continuer à combattre la corruption et nous allons nous assurer que ceux qui sont corrompus et ont volé l’argent des pauvres soient jugés », a-t-il prévenu, début février, à l’occasion du centenaire de la naissance de « Madiba ».
Retour sur les principales affaires qui ont dominé l’ère Zuma et qui pourraient bien l’envoyer derrière les barreaux.
L’accusation de viol et la « douche anti-sida »
Avant d’accéder à la magistrature suprême, Jacob Zuma a été jugé pour viol, en 2006, alors qu’il était vice-président. Accusé par une jeune femme séropositive, fille de l’un de ses meilleurs amis, il a été blanchi au cours d’un son immunité de président et qu’il ne peut plus interférer dans l’appareil policier et juridique.
Lire aussi : Trois choses à savoir sur Cyril Ramaphosa, président par intérim de l’Afrique du Sud
S’il tient ses promesses, son successeur, Cyril Ramaphosa, ne lui sera d’aucun secours : le nouveau président a promis d’en finir avec la corruption qui gangrène le parti de Nelson Mandela. « Nous allons continuer à combattre la corruption et nous allons nous assurer que ceux qui sont corrompus et ont volé l’argent des pauvres soient jugés », a-t-il prévenu, début février, à l’occasion du centenaire de la naissance de « Madiba ».

Retour sur les principales affaires qui ont dominé l’ère Zuma et qui pourraient bien l’envoyer derrière les barreaux.
L’accusation de viol et la « douche anti-sida »
Avant d’accéder à la magistrature suprême, Jacob Zuma a été jugé pour viol, en 2006, alors qu’il était vice-président. Accusé par une jeune femme séropositive, fille de l’un de ses meilleurs amis, il a été blanchi au cours d’un procès retentissant. Le futur président, polygame revendiqué et coureur de jupons réputé, en avait choqué plus d’un lorsqu’il avait affirmé que sa méthode, pour éviter toute transmission du VIH après un rapport non protégé, était de « prendre une douche ». A l’époque, il présidait pourtant le Conseil national de lutte contre le sida. En décembre 2017, dans la course à sa succession, Cyril Ramaphosa a relancé la polémique en affirmant qu’il croyait la victime présumée.

 

Autres actualités

18 - Octobre - 2019

Au Malawi, des policiers soupçonnés de viols en marge de manifestations post-électorales

La police du Malawi a ouvert, jeudi 17 octobre, une enquête pour viols et tortures à la suite d’allégations d’organisations des droits humains visant des policiers...

16 - Octobre - 2019

Face au tollé international provoqué par son offensive en Syrie, Erdogan durcit le ton

Recep Tayyip Erdogan, continue de faire monter la pression. Le président turc a de nouveau rejeté, mercredi 16 octobre, toute possibilité de cessez-le-feu dans le nord de la...

16 - Octobre - 2019

Présidentielle en Tunisie : « Kaïs Saïed a un discours qui répond à la jeunesse »

Neuf jeunes sur dix ont voté pour lui. Kaïs Saïed, nouveau président tunisien, dont l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE)...

15 - Octobre - 2019

Indonésie : vingt-sept suspects arrêtés après l’attaque contre un ministre

La police indonésienne a annoncé, mardi 15 octobre, avoir arrêté vingt-sept suspects après une attaque attribuée à un groupe affilié...

15 - Octobre - 2019

En Afrique du Sud, l’ex-président Zuma sur le banc des accusés pour corruption

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, éclaboussé dans des scandales qui lui ont valu son poste en 2018, doit être jugé à partir de ce mardi 15...