Afrique du Sud: les morts de Marikana hantent l’ANC au pouvoir
Afrique du Sud: les morts de Marikana hantent l’ANC au pouvoir
Un discours de Mmusi Maimane, étoile montante de la politique sud-africaine et plus encore depuis les récentes municipales. Un autre de Julius Malema, le trublion gauchiste qui s’emploie à détruire méthodiquement ses anciens camarades de l’ANC. La commémoration du massacre commis par la police de 34 mineurs, il y a quatre ans, a tourné à la critique acerbe de l’ANC, au pouvoir depuis deux décennies.
Le 16 août 2012, 34 mineurs en grève qui réclamaient le doublement de leur salaire avaient été abattus à Marikana sur le site de la mine de platine de la société Lonmin, dans la pire fusillade policière depuis la fin de l’apartheid en 1994.
Impunité
Le traumatisme national réveillé par la répression policière s’aggrave d’un fort sentiment d’impunité. Personne n’a été poursuivi à ce jour pour cette tuerie alors que les familles des victimes se battent pour obtenir des dommages et intérêts et que les mineurs vivent toujours dans des conditions très précaires.
« Il n’y a eu aucune justice pour ceux qui sont morts à Marikana », a affirmé devant la presse Mmusi Maimane, le chef de l’Alliance Démocratique (DA), le principal parti d’opposition. Julius Malema, le chef des Combattants pour la liberté économique (EFF), un parti de gauche radicale arrivé en tête dans la municipalité de Marikana aux élections du 3 août, lui a emboîté le pas.