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Afrique : La bonne dynamique de la croissance saluée

23 - Septembre - 2016

Afrique : La bonne dynamique de la croissance saluée

« Quelle stratégie économique française en Afrique ? », tel est le thème des rencontres Africa 2016 ouvertes, hier, au siège du Conseil économique et social, à Paris, en présence de plusieurs hautes personnalités dont le Premier ministre de la Côte d’Ivoire, de plusieurs ministres, ambassadeurs et experts des finances, de l’économie et des chefs d’entreprises. Le ministre de l’Economie, Amadou Bâ, a salué la bonne dynamique de la croissance en Afrique.

Les rencontres de Paris s’inscrivent dans la perspective du Sommet Afrique-France qui réunira, en janvier 2017, les chefs d’Etats africains et français.

Transmettant le message du chef de l’Etat Macky Sall, présent à la 71ème session de l’Onu, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, a salué la bonne dynamique de la croissance en Afrique, notamment dans la zone Uemoa, avec un taux moyen dépassant 6 %. Selon le ministre, cette situation illustre l’amélioration de la gouvernance et de l’environnement des affaires, assorties d’efforts d’investissements publics et de diversification de la production.

Toutefois, a-t-il ajouté, le continent continue de faire face à des contraintes importantes notamment dans le domaine de l’énergie, de la productivité de l’agriculture, des infrastructures, de l’accès au financement, etc. Il a rappelé que la vision de l’Afrique à l’horizon 2063, celle d’un continent intégré à l’intérieur et inséré plus à son avantage dans l’économie mondiale, ne pourra se réaliser sans un développement articulé des infrastructures de base et de l’agriculture. « En s’inspirant de l’expérience des autres continents, l’Union africaine et le Nepad ont mis au point un programme intégré de corridors d’intégration », a dit le ministre de l’Economie. Pour lui, les corridors retenus par le Nepad pour mailler le continent dans son ensemble, sont de véritables initiatives de développement spatial, non seulement dans les pays qu’ils traversent, mais également pour les chaînes de valeur sous régionales dont ils facilitent la structuration et le développement.

Il a ajouté qu’au-delà des infrastructures principales qui déterminent leur périmètre, les corridors d’intégration du Nepad sont à considérer à travers les catégories de partenariats multi-acteurs qui auront à exploiter les différentes opportunités d’investissements qu’elles contribueront à rendre exploitables. Selon lui, la réalisation de ces infrastructures et de ces opportunités d’investissements appelle l’engagement de tous les acteurs dans la durée. « Cette confiance engagée dans l’avenir de l’Afrique, nous la recherchons auprès des Etats, des institutions multilatérales, des organisations de la société civile et du secteur privé », a lancé le ministre des Finances. L’entreprenariat social, les Fondations et Ong internationales ont été également invités par le ministre à y participer.

Sur la stratégie économique française en Afrique visant à renforcer le partenariat Afrique-France au service d’une croissance partagée, à travers la transformation structurelle des économies africaines, Amadou Bâ estime que cette nouvelle stratégie devrait s’articuler autour de l’agriculture et de l’agrobusiness, des infrastructures énergétiques, routières et ferroviaires, du capital humain et du développement des services, etc.

La modernisation de l’agriculture africaine au sens large, selon lui, demeure la voie indiquée pour la transformation économique qui va de pair avec la transition démographique. Il a expliqué que « la modernisation de l’agriculture sert de support à notre vision d’une agriculture multifonctionnelle au triple plan de la sécurité alimentaire, de la génération de revenus pour les populations rurales et de la protection de l’environnement ».

S’agissant des ressources naturelles, il a dit qu’elles devraient également jouer les premiers rôles dans l’animation d’une croissance à la fois soutenue, durable et partagée. Il a reconnu que l’Afrique devrait tendre davantage à la transformation de ces ressources sur son sol afin d’en tirer le maximum en termes de valeur ajoutée et de ressources financières pour financer son développement.

Faciliter l’émergence
Le ministre est d’avis qu’en zone rurale comme dans les banlieues urbaines et péri urbaines, l’émergence des sites industriels, artisanaux, touristiques et culturels, dont l’implantation prend en compte les enjeux de la transition écologique doit être favorisée. Citant les pays développés ou émergentes où les activités manufacturières ont joué le rôle d’accélération de la croissance et de création d’emplois, il a conclu que l’Afrique ne saurait faire exception à cette règle, sauf à découvrir d’autres produits ou services qui disposeraient de potentiels comparables de distribution de revenus, mais surtout de modernisation de l’économie.

Trois priorités pour le Sommet de Bamako
En perspectives du Sommet Afrique-France, à Bamako, les 13 et 14 janvier 2017, les rencontres Africa 2016 ont été ouvertes, hier, dans la capitale française avec plus d’un millier de participants. Le double objectif est de démontrer et de promouvoir le rôle essentiel que joue la France en tant que « hub » vers l’Afrique, mais aussi d’organiser un événement régulier, utile pour les entreprises africaines et françaises. Selon le Directeur Afrique au Quai d’Orsay, le Sommet de Bamako, initié après discussions entre l’Union africaine et les partenaires africains, se fixe trois priorités. Il s’agit de la sécurité de manière globale, de l’économie avec le potentiel en Afrique et enfin comment accompagner la jeunesse face au développement démographique. Selon le diplomate, ce Sommet de Bamako sera le miroir du Sommet de l’Elysée en 2013. « Nous avons des réponses positives des chefs d’Etats africains et ministres des Affaires étrangères », a-t-il assuré. Egalement, il a été révélé hier, que sur 800 milliards d’euros d’importations dans le monde en Afrique, 70 % sont payés en espèces. Pour Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, cette rencontre de Paris fera date ajoutant qu’il faut régulièrement la tenue d’une telle initiative qui est utile pour les entreprises françaises et africaines.

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