">

Afrique subsaharienne : le FIDA craint une « génération perdue » de jeunes ruraux

19 - Juin - 2019

Des millions de jeunes ruraux en Afrique subsaharienne risquent de devenir une « génération perdue » si les bailleurs de fonds et les gouvernements n’investissent pas dans les infrastructures, l’agriculture et l’agroalimentaire, avertit mardi 18 juin le Fonds international de développement agricole (FIDA).
« Nous sommes très inquiets de créer une génération perdue de jeunes gens » en Afrique subsaharienne, où « le nombre de jeunes ruraux va augmenter de 70 % d’ici à 2050, à 174 millions contre 105 aujourd’hui », a déclaré à l’AFP le vice-président adjoint du FIDA en charge de la stratégie, Paul Winters, en marge des Journées européennes du développement qui se tiennent chaque année à Bruxelles. « Dans la plupart des autres régions du monde, le nombre de jeunes ruraux a commencé à décroître », mais en Afrique subsaharienne, les chiffres « continuent de progresser », a-t-il expliqué lors d’un entretien téléphonique.

Le FIDA est une organisation onusienne chargée de soutenir l’agriculture familiale dans les pays en développement. « Nous espérons que le secteur privé va investir dans les zones rurales et que les gouvernements vont fournir des fonds pour les infrastructures et la connectivité mobile », a-t-il ajouté.

Le but ? Retenir les « millions de jeunes » qui habitent les zones rurales, pour leur éviter de prendre les routes des grandes migrations, d’abord vers les centres urbains, puis à l’étranger. « Nous savons que ceux qui ne trouvent aucun débouché chez eux partent. Je parle à des ministres de l’agriculture, des ministres des finances et ils soulèvent souvent ce problème », a poursuivi M. Winters.

« L’agriculture, vrai moteur de l’économie rurale »
« Nous ne nous attendons pas à ce qu’ils deviennent tous agriculteurs, mais l’agriculture peut être un vrai moteur de l’économie rurale » dans ces pays, estime le responsable, en citant le secteur de la transformation alimentaire, le transport et les marchés alimentaires comme vecteurs « d’opportunités pour les jeunes des zones rurales ou des villes secondaires ».
Pour y parvenir, le Fonds a « changé » sa stratégie de formation « depuis deux ans », en pariant sur un modèle de mentorat et d’incubateurs, où des jeunes désireux de lancer des projets entrepreneuriaux sont accompagnés tout au long de leurs expériences. Que ce soit de la distribution de légumes bio via une plate-forme Internet ou un projet de surveillance d’irrigation par drone.

Autres actualités

07 - Avril - 2018

Brésil : la disgrâce d’un président

Editorial. Après la condamnation de Lula, la justice brésilienne doit faire preuve de la même attention envers les dirigeants du centre ou de la droite...

07 - Avril - 2018

François-Aïssa Touazi : il faut « renforcer la relation de confiance Paris-Riyad »

Alors que Donald Trump et le clan Salman ont marqué leur rapprochement, la France de Macron doit inscrire sa marque dans sa relation avec Riyad, explique l’ancien diplomate...

06 - Avril - 2018

L’ex-présidente sud-coréenne Park condamnée à vingt-quatre ans de prison pour abus de pouvoir et corruption

La cour a jugé que Park Geun-hye s’était entendue avec sa confidente pour percevoir des commissions occultes auprès de conglomérats sud-coréens. La...

06 - Avril - 2018

Nouvelle manifestation à Gaza, Israël promet une répression « dure »

Le gouvernement de l’Etat hébreu a annoncé que les consignes de tir données à ses soldats le 30 mars resteraient les mêmes ce vendredi. Des jeunes...

05 - Avril - 2018

Entre Washington et Pékin, « une bataille technologique, plus qu’une guerre commerciale »

ans un entretien au « Monde », Lionel Fontagné, professeur à l’uni­versité Pa­ris-I-Panthéon-Sorbonne et expert des questions commerciales,...