Aminata Mbengue Ndiaye appelle les apiculteurs à créer une organisation fédératrice
Aminata Mbengue Ndiaye appelle les apiculteurs à créer une organisation fédératrice
Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminta Mbengue Ndiaye a invité, lundi à Dakar, les acteurs de l’apiculture à mettre en place une organisation fédératrice reconnue par eux tous.
"Il est urgent de mettre en place une organisation fédératrice à l’instar d’une Plateforme apicole où tous les acteurs de la production à la mise en marché des produits en passant par les prestataires de services s’y reconnaissent et s’y retrouvent" a soutenu Aminata Mbengue Ndiaye qui ouvrait un atelier consacré à l’apiculture
Le ministre de l’Elevage et des Productions animales a relevé que la "multitude d’organisations apicoles travaillant de manière séparée" ne milite pas en faveur d’un "développement harmonieux de l’apiculture".
"La modernisation de l’apiculture ne pourra se faire qu’avec des acteurs formés, organisés et tournés vers le marché" a dit Mme Ndiaye, regrettant toutefois que la situation d’inorganisation actuelle "ne s’y prête pas".
"Le développement de la filière apicole sénégalaise passera forcément par la mise en place d’une plateforme multifonctionnelle des acteurs concernés grâce à une restructuration du mouvement apicole national conduite de manière participative et inclusive" a-t-elle analysé.
L’apiculture, de par les revenus substantiels procurés, constitue un "levier important" pour la création d’emplois par la jeunesse, un support incontournable pour la protection de l’environnement et un élément d’intégration agricole", a souligné Mme Ndiaye qui a annoncé le Programme d’appui au développement de l’apiculture, instauré depuis les années 80 sera doté en 2017 d’une enveloppe de 100 millions de frs CFA.
Pour sa part, le président de l’Union nationale des apiculteurs du Sénégal (UNAS), Boubacar cissé s’est engagé à jouer "pleinement" sa partition au sein de la plateforme des acteurs de la filière apicole.
Il a estimé avoir toujours comme "sacerdoce" de développer l’apiculture et d’en faire un métier à part entière et non plus une activité de diversification.
"Nous sommes venus dans cette plateforme avec des ambitions clairement déclinées dans le PQDIAS (2015-2020) qui prévoit de former 5000 apiculteurs modernes en 5 ans pour, de les équiper, de créer des Ruche-écoles dans chaque région", a indiqué M. Cissé.
"Nous envisageons aussi de revaloriser les productions et porter les gains à plus de 5 millions de frs CFA, de reconvertir des centaines de chasseurs de miel en véritables apiculteurs respectueux de l’environnement", a-t-il ajouté.
Le président de l’UNAS a également l’ambition de développer un réseau de micro-entreprises apicoles au sein des exploitations familiales rurales et péri urbaines et de contribuer à l’autosuffisance en produits apicoles en (miel, cire et autres dérivés) d’ici 2020.