Amnesty international fustige la politique anti-migrants du gouvernement hongrois

27 - Septembre - 2016

Amnesty international fustige la politique anti-migrants du gouvernement hongrois

« Epouvantable. » C’est en ces termes que l’organisation non-gouvernementale Amnesty international a décrit, lundi 26 septembre, le sort réservé aux demandeurs d’asile par la Hongrie. L’ONG fustige notamment la « stratégie populiste délibérée » incarnée par le référendum anti-migrants organisé dimanche 2 octobre par Budapest.

Ouvertement hostile à l’accueil des réfugiés, le gouvernement conservateur du premier ministre Viktor Orban a multiplié depuis l’été 2015 les dispositifs destinés à décourager les migrants de transiter par son pays : clôtures barbelées aux frontières serbe et croate, accès au compte-gouttes aux procédures de demande d’asile, expulsions musclées hors du pays, centres de détention...

Selon Amnesty international, Budapest a choisi de se placer dans « l’illégalité » au regard du droit européen en « refusant un accès réel à l’asile » et par les « traitements dégradants » infligés aux migrants. En outre, à l’approche du référendum, « la toxique rhétorique anti-réfugiés a atteint un paroxysme » dans le discours officiel, s’alarme l’organisation.
Un scrutin jugé « inhumain »

La Hongrie, déjà épinglée cet été par l’organisation Human Rights Watch, est sous le coup d’une procédure d’infraction engagée en décembre par la Commission européenne en raison de sa législation extrêmement restrictive en matière d’asile.

Quelque 8 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dimanche par M. Orban pour valider sa politique opposée à la répartition de réfugiés au sein de l’Union européenne. Un collectif de vingt-deux ONG locales a appelé à un boycott du scrutin, jugeant celui-ci « inhumain ».

Mi-septembre, le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn, avait proposé d’exclure, au moins provisoirement, la Hongrie de l’UE pour violation de ses valeurs fondamentales. Quelque 400 000 demandeurs d’asile avaient transité par le pays en 2015, la plupart avant l’installation de clôtures barbelées le long des frontières serbe et croate.

Autres actualités

18 - Juin - 2019

La mort de l’ex-président égyptien Mohamed Morsi, « épilogue d’un crime qui a commencé » en 2013, selon ses proches

De Tunis au Qatar, en passant par Istanbul et Gaza, les messages de condoléances de dirigeants ont afflué, et des prières ont été organisées. Le choc...

17 - Juin - 2019

Crise à Hongkong : « Tout indique que la Chine cherche un plan B »

Florence de Changy : C’est un raccourci qui couvre des situations différentes selon les élections. En commençant par le « haut », l’élection du...

17 - Juin - 2019

Crimes contre l’humanité au Tchad et au Soudan : trois arrestations en France dont un chef rebelle tchadien

Le chef rebelle tchadien, le général Mahamat Nouri et deux autres suspects ont été interpellés lundi 17 juin en France, dans une enquête ouverte depuis...

14 - Juin - 2019

Le marché pétrolier prudent après les attaques de pétroliers en mer d’Oman

Le golfe Arabo-Persique s’embrase, et le marché pétrolier semble regarder ailleurs. Jeudi, après l’annonce de l’attaque contre deux tankers dans le golfe...

14 - Juin - 2019

Au Soudan, les généraux au pouvoir admettent avoir ordonné la dispersion du sit-in

Le Conseil militaire de transition (TMC) au pouvoir au Soudan a reconnu pour la première fois, jeudi 13 juin, avoir ordonné la dispersion d’un sit-in de manifestants...