Après « l’attentat » contre Maduro, le pouvoir vénézuélien s’en prend à l’opposition
L’Assemblée constituante qui, avec le président, tient les rênes du pays, va entamer une procédure pour poursuivre des députés de l’opposition accusés d’être impliqués dans l’attaque présumée.
L’Assemblée constituante vénézuélienne entamera, mercredi 8 août, un processus visant à traduire en justice des députés de l’opposition accusés d’être impliqués dans l’attaque présumée aux drones contre le président Nicolas Maduro, a annoncé mardi cette assemblée dotée de pouvoirs illimités. Le président de l’Assemblée constituante, Diosdado Cabello, a convoqué une session qui aura pour unique ordre du jour la « suppression de l’immunité parlementaire des députés impliqués » dans « l’attentat » contre Nicolas Maduro.
Selon les autorités vénézuéliennes, deux drones chargés chacun d’un kilo de C4, un puissant explosif militaire, ont explosé à proximité de la tribune présidentielle lors d’une parade militaire samedi à Caracas, blessant sept soldats.
Simultanément à l’annonce de l’Assemblée constituante, Nicolas Maduro a impliqué l’opposant Julio Borges, ancien président du Parlement actuellement en exil, ainsi que le député d’opposition Juan Requesens, dans l’« attentat » dont il dit avoir été la cible, lors d’une longue allocution diffusée sur la radio et la télévision officielles.