">

Après Mugabe, le Zimbabwe au défi des urnes

28 - Juillet - 2018

L’opposition craint fraudes et violences lors du vote par lequel Mnangagwa veut légitimer son pouvoir.

A quel moment la joie s’est-elle enfuie ? Quand l’étincelle s’est-elle éteinte ? Alors que le Zimbabwe tout entier compte les heures qui le séparent, d’ici au 30 juillet, du premier scrutin depuis l’indépendance (1980), auquel ne participe pas Robert Mugabe – chassé du pouvoir à l’âge de 93 ans, il y a huit mois, par une coalition de militaires –, les électeurs mesurent à quel point l’esprit de jubilation qui régnait à la chute du seul dirigeant qu’avait connu le pays jusqu’alors s’est évanoui.

Emmerson Mnangagwa, l’homme qui a pris le pouvoir en novembre 2017 avec le soutien des généraux, avait présenté à l’époque le coup d’Etat en douceur comme une opération de « nettoyage » de la corruption, et déclarait dans la foulée le pays « ouvert au business », en rupture avec les postures idéologiques de l’ère Mugabe, suscitant un immense espoir de changement.

Il promettait à la fois de relâcher le contrôle des agences de sécurité sur la population (différentes administrations et services de renseignement, en plus de la police), mais aussi de relancer le pays à l’économie sinistrée. Avec plus de 90 % de taux de chômage, un manque cruel de devises alors que les dollars, à la suite de l’hyperinflation de 2008, ont remplacé la monnaie nationale, et des millions de talents ayant émigré pour tenter de vivre, les attentes étaient à la mesure de la catastrophe nationale. Et par un tour de magie, Robert Mugabe en devenait le seul instigateur.

Autres actualités

03 - Novembre - 2018

A Madagascar, Hery, un président isolé au bilan terni par la corruption

L’heure de la revanche a sonné. Interdits de candidature à l’élection présidentielle de 2013, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana attendent depuis cinq...

03 - Novembre - 2018

Au Pakistan, les islamistes pèsent encore sur le sort d’Asia Bibi, acquittée pour blasphème

es islamistes du Pakistan l’ont emporté. Après trois jours de manifestations contre la décision de la Cour suprême d’acquitter la chrétienne Asia...

02 - Novembre - 2018

Washington veut que Téhéran plie, ou rompe

Lundi 5 novembre, les sanctions les plus dures de l’arsenal américain contre le régime iranien rentreront en application après une suspension de trois ans liée...

02 - Novembre - 2018

Pour l’administration Trump, « Pékin mène une politique économique prédatrice »

« Pertes & profits ». Donald Trump n’aime rien tant que fanfaronner devant des interlocuteurs en position de faiblesse. Et c’est bien un président chinois...

31 - Octobre - 2018

Washington et Paris appellent Riyad à mettre fin à la guerre au Yémen

Fragilisé par l’affaire Khashoggi, le journaliste saoudien tué le 2 octobre dans l’enceinte du consulat saoudien à Istanbul en Turquie, Riyad fait l’objet...