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Attaque chimique en Syrie : Donald Trump menace puis temporise

12 - Avril - 2018

Les intentions belliqueuses exprimées dans un premier temps sur Twitter par le président américain ont pris de court le Pentagone. Il s’est ensuite montré plus conciliant.

Donald Trump lors d’une réunion avec les experts militaires, à la Maison Blanche, le 9 avril.

Une atmosphère de drôle de guerre s’est imposée à Washington, mercredi 11 avril. La journée a débuté une nouvelle fois par une salve de messages publiés sur le compte Twitter de Donald Trump, qui laissait augurer d’une riposte imminente des Etats-Unis à l’attaque chimique imputée au régime syrien contre la ville rebelle de Douma, dans la banlieue de Damas, le 7 avril. Cette menace s’est cependant dissipée au fil de la journée.
« La Russie promet d’abattre tous les missiles lancés contre la Syrie. Prépare-toi, Russie, parce qu’ils arrivent, beaux, nouveaux et “intelligents” ! », a assuré le président, tôt dans la matinée, en réponse à des propos de l’ambassadeur de Russie au Liban. Ce dernier avait affirmé, sur la chaîne du Hezbollah – la milice chiite alliée au régime de Bachar Al-Assad – qu’en cas de frappe des Etats-Unis, « les missiles seront détruits, de même que les équipements d’où ils ont été lancés ».
« Vous ne devriez pas vous associer à un animal tueur au gaz, qui tue son peuple et qui aime ça », a assuré Donald Trump dans une allusion au président syrien, Bachar Al-Assad. « Nous ne participons pas à la twitto-diplomatie. Nous sommes partisans d’approches sérieuses », a rétorqué un porte-parole du Kremlin.
« Toutes les options sont sur la table »
La formulation du président évoquait une réponse américaine dans les plus brefs délais. Elle a rompu avec l’engagement maintes fois répété de ne jamais dévoiler ses intentions à l’avance au nom d’une imprévisibilité érigée en valeur cardinale de sa présidence. « Si nous attaquons, alors prenons-les par surprise », avait-il ainsi estimé en août 2013, alors simple citoyen, lors d’une phase d’extrême tension entre Washington et Damas.
Ces intentions belliqueuses exprimées publiquement ont semblé prendre de court le Pentagone qui, interrogé, a renvoyé vers la Maison Blanche. Tout en s’en tenant à une prudente réserve, la porte-parole.

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