Attaque chimique en Syrie : le régime d’Al-Assad incriminé

05 - Avril - 2017

Attaque chimique en Syrie : le régime d’Al-Assad incriminé

Le régime syrien nie toute responsabilité dans l’attaque à grande échelle de mardi, qui a fait entre 60 et 100 morts à Khan Cheikhoun.

La Syrie a renoué, mardi 4 avril, avec l’horreur de l’attaque chimique à grande échelle. Plusieurs dizaines de personnes – entre 60 et 100 selon les sources – ont péri à Khan Cheikhoun, une localité du nord-ouest du pays, des suites d’une exposition à un agent toxique, probablement largué par un appareil de l’armée régulière.
Les scènes filmées dans cette ville tenue par la rébellion anti-Assad, dans la province d’Idlib, montrent des habitants gisant au sol, le corps parcouru de convulsions et les lèvres couvertes de mousse, et d’autres suffoquant, le regard pétrifié, tandis que des secouristes les arrosent pour décontaminer leurs vêtements.
Ces symptômes, caractéristiques d’une attaque à l’arme chimique, raniment le souvenir du massacre de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, le 21 août 2013. Le bombardement de cette zone au moyen d’obus remplis de sarin, une substance hautement létale, avait tué plusieurs centaines de personnes, le bilan oscillant, selon les sources, entre 300 et 1 500 morts. Les grandes capitales occidentales et les principales organisations de défense des droits de l’homme avaient imputé ce massacre – le pire jamais causé par une substance chimique depuis le début de la guerre civile – aux autorités syriennes.
Bégaiement de l’histoire
Mardi, comme dans un bégaiement de l’histoire, ces mêmes pays ont multiplié les déclarations en incriminant le régime Assad. « Ceux qui soutiennent ce régime peuvent une nouvelle fois mesurer l’ampleur de leur responsabilité politique, stratégique et morale », a fustigé le président François ­Hollande. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni proposent au Conseil de sécurité des Nations Unies un projet de résolution pour condamner l’attaque chimique. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déploré mercredi « des crimes de guerres ».
Les premières explosions se sont produites vers 7 heures. Une ­vidéo, diffusée par des militants.

Autres actualités

24 - Juillet - 2017

Les Gupta, la famille indienne qui fait trembler l’Afrique du Sud

Près de 200 000 courriels, « GuptaLeaks », permettent de décrypter les liaisons dangereuses entre les frères originaires de l’Uttar Pradesh et le...

24 - Juillet - 2017

La descente brutale de la police israélienne dans un hôpital de Jérusalem-Est

Les forces de sécurité étaient à la recherche de suspects parmi les blessés, à la suite des heurts violents de vendredi 21 juillet liés aux...

21 - Juillet - 2017

Etats-Unis : Trump enquête sur les enquêteurs du procureur spécial Mueller

Les avocats du président américain examinent les antécédents des enquêteurs embauchés par le procureur spécial, afin de dénicher de...

21 - Juillet - 2017

Maroc : des dizaines de blessés lors de rassemblements dispersés par la police à Al-Hoceima

Prévue de longue date, la manifestation visait à réclamer la libération des partisans arrêtés depuis le début du mouvement pacifique qui agite la...

20 - Juillet - 2017

Trump : Macron « aime me tenir la main »

Dans son interview au « New York Times », le président américain indique qu’il a beaucoup aimé le défilé du 14 juillet, ses avions, ses...