Attaque chimique en Syrie : « un jour viendra où la justice internationale se prononcera sur Bachar Al-Assad »
Attaque chimique en Syrie : « un jour viendra où la justice internationale se prononcera sur Bachar Al-Assad »
La communauté internationale a vivement condamné le bombardement – probablement à l’arme chimique – qui a fait des dizaines de morts dont de nombreux enfants dans une localité tenue par les rebelles.
« Un jour viendra où la justice internationale se prononcera sur Bachar Al-Assad, qui massacre son peuple », a affirmé jeudi 6 avril sur CNews le ministre français des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, s’exprimant au sujet du bombardement – probablement à l’arme chimique – qui a fait des dizaines de morts à Khan Cheikhoun, en Syrie, et imputé au régime.
« Il ne faudra pas que ces crimes restent impunis. D’ailleurs il y a des enquêtes, des commissions des Nations unies (…). Il y aura un procès comme criminel de guerre. »
Après avoir essuyé une déconvenue à l’issue de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU organisée mercredi, la France compte toujours obtenir le vote d’une résolution condamnant le bombardement. « Nous allons de toutes nos forces essayer de convaincre pour que cette résolution soit votée », a-t-il assuré sur CNews.
Une résolution bloquée par la Russie
La France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont présenté mercredi une résolution condamnant les attaques chimiques, soutenant une enquête de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et appelant la Syrie à fournir les plans de vol ainsi que toute information sur des opérations militaires au moment de l’attaque. Le vote a été repoussé sine die en raison des blocages avec la Russie.
« C’est difficile, parce que jusqu’à présent, chaque fois que nous avons déposé une résolution, il y a eu le veto russe, parfois soutenu par le veto chinois (…). Mais il faut que l’on coopère, parce qu’il faut que ce massacre s’arrête », a-t-il ajouté.
« Il faut obtenir la condamnation des armes chimiques, et enquêter pour savoir ce qui s’est passé réellement, savoir quelles armes ont été utilisées, quelles substances, et faire en sorte que ça s’arrête », a poursuivi le ministre.