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Au Brésil, des manifestants anticonfinement se regroupent tous les week-ends

12 - Mai - 2020

Ils sont dans la rue chaque fin de semaine. Depuis deux mois, et l’arrivée de la pandémie due au coronavirus, les manifestants « anticonfinement » brésiliens battent le pavé sans discontinuer. Samedi 9 mai encore, alors que le pays passait la barre des 10 000 victimes mortelles du Covid-19, ils étaient plusieurs dizaines sur la place des Trois-Pouvoirs de Brasilia, drapés dans des bannières auriverdes (vert et or, les couleurs du drapeau brésilien), moquant le « fake virus » et clamant leur soutien inconditionnel au président Jair Bolsonaro, « coronasceptique » assumé.

Ces manifestants sont une minorité, certes. Mais une minorité bruyante, médiatique, ultraprésente sur les réseaux sociaux, capable de mobiliser dans toutes les grandes villes, par centaines et parfois davantage. Ainsi le dimanche 3 mai : une grande « marche » sur la capitale a réuni plusieurs milliers de personnes, acclamant Jair Bolsonaro face au palais du Planalto. Un véritable coup de force, célébré par les manifestants comme une « nouvelle indépendance du Brésil ».

Leur priorité : le redémarrage de l’économie et la réouverture des commerces, fermés par une majorité des 27 gouverneurs du pays. « On parle des morts du coronavirus, mais qui parle des patrons qui se suicident parce que leur entreprise a fait faillite ?, s’indigne Ronaldo Cunha, 39 ans, chauffeur VTC et manifestant à Campo Grande (Etat de Rio). Les gouverneurs ne veulent laisser travailler personne. C’est absurde : comment vais-je payer mes impôts ? ! Ils nous condamnent à mort ! », peste-t-il.

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