">

Au Cambodge, le premier ministre Hun Sen relâche certains opposants

30 - Août - 2018

Alors que son parti a remporté tous les sièges au Parlement, le dirigeant, accusé de dérive autoritaire, doit donner quelques gages à l’Occident malgré le soutien de la Chine.

 

Après avoir rétabli au Cambodge un système de facto à parti unique, le premier ministre Hun Sen a décidé de se montrer quelque peu magnanime : 14 militants de l’opposition qui étaient emprisonnés depuis quatre ans ont été libérés, mardi 28 août, après que le chef du gouvernement eut demandé un « pardon royal » à Sa Majesté Sihamoni, le fils du prince Sihanouk. Ce dernier a remplacé son père sur le trône de cette monarchie constitutionnelle en 2004. Mais la demande n’était qu’une pure formalité : les prisonniers avaient d’abord envoyé des lettres d’excuses à Hun Sen, l’indéboulonnable premier ministre depuis trente-trois ans…
L’élargissement de ces opposants inculpés pour « insurrection » en raison de leur participation à de violentes manifestations de rues en 2014, survient après la libération d’autres prisonniers de conscience, la semaine dernière : la célèbre activiste Tep Vanny, qui en était à sa quatrième incarcération après avoir défendu – en vain – des habitants de Phnom Penh chassés de chez eux pour laisser la place à des projets immobiliers, a été « pardonnée », lundi 20 août, alors qu’elle devait encore purger six mois d’une peine d’un an et demi.
Deux journalistes du service en langue khmère de la radio américaine Radio Free Asia (RFA), Oun Chhin et Yeang Sothearin, sont sortis de prison mardi matin : emprisonnés depuis novembre 2017, ils étaient poursuivis en justice pour « utilisation illégale » d’un studio d’enregistrement.
En position de force
Après l’écrasante victoire de sa formation, le Parti du peuple cambodgien (PPP) aux élections du 29 juillet, Hun Sen est, plus que jamais, en position de force. Il s’offre ainsi le luxe, comme l’avaient anticipé un certain nombre d’analystes, de montrer à la communauté internationale qu’il n’est pas le tyran qu’on l’accuse d’être devenu.
Avant le scrutin, il avait pris toutes les précautions pour que son parti remporte l’élection. Le PPP ayant montré des signes de faiblesse...

Autres actualités

25 - Janvier - 2019

Un tribunal turc ordonne la libération d’une députée kurde en grève de la faim

Un tribunal de Diyarbakir, principale ville à majorité kurde dans le sud-est de la Turquie, a ordonné la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Leyla...

25 - Janvier - 2019

Au Venezuela, l’armée détient la clé de la crise politique

’est entouré du haut commandement militaire que le ministre de la défense vénézuélien, le général Vladimir Padrino, est apparu à la...

24 - Janvier - 2019

Au Maroc, démantèlement d’une « cellule terroriste » et arrestation d’un Franco-Algérien

Les autorités marocaines ont annoncé, mercredi 23 janvier, le démantèlement d’une « cellule terroriste » composée de treize membres...

24 - Janvier - 2019

A Davos, les patrons accordent à Macron le bénéfice du doute

De l’art d’être là, tout en étant loin. Emmanuel Macron brille par son absence dans les couloirs de Davos (Suisse), où se pressent cette semaine le gotha de...

24 - Janvier - 2019

Une ONG appelle à aider les réfugiés avec l’argent des dictateurs

e Conseil mondial pour les réfugiés (CMR), ONG dirigée par un ancien ministre canadien des affaires étrangères, Lloyd Axworthy, veut que les fonds saisis...