Au Cameroun anglophone, un Tunisien tué après son enlèvement par un groupe armé

21 - Mars - 2018

Trois otages ont été libérés lors d’une « opération spéciale » lancée par l’armée dans la région du Sud-Ouest.

Des soldats camerounais patrouillent à Bafut, dans la région du Nord-Ouest, le 15 novembre 2017.
Un Tunisien a été « assassiné » après son enlèvement au Cameroun anglophone, a annoncé, mardi 20 mars, le gouvernement camerounais. C’est le premier étranger tué dans cette région depuis que des violences y ont éclaté, il y a plusieurs mois.
Un autre Tunisien et deux Camerounais enlevés en même temps ont en revanche été libérés lors d’une « opération spéciale » lancée mardi matin par l’armée camerounaise. Cette opération « a permis la libération de trois des employés d’une société tunisienne enlevés le 15 mars par des terroristes » dans la région anglophone du Sud-Ouest, dont « un ingénieur tunisien », selon un communiqué du gouvernement, qui précise que « le deuxième ingénieur tunisien » a été « assassiné par ses ravisseurs ».
Lire aussi : Le Cameroun anglophone contaminé par la loi du talion
Le texte, signé du ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, affirme qu’au cours de cette opération, « quatre terroristes ont été neutralisés (tués) ». « Nos forces ont récupéré la dépouille mortelle du deuxième ingénieur tunisien », ajoute-t-il, affirmant que les ravisseurs, non identifiés, avaient « menacé d’exécuter les otages si une rançon ne leur était pas versée dans les 24 heures ».
Un haut fonctionnaire libéré

Ces dernières semaines, les séparatistes du Cameroun anglophone, qui regroupe les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont menacé de s’attaquer aux entreprises étrangères qui y sont présentes. Un haut fonctionnaire de l’administration camerounaise enlevé samedi dans la même région du Sud-Ouest a été libéré lundi. Les deux ingénieurs tunisiens et les deux « techniciens » camerounais étaient employés par « la société tunisienne Soroubat », une entreprise du secteur des BTP, et avaient Trois otages ont été libérés lors d’une « opération spéciale » lancée par l’armée dans la région du Sud-Ouest.

Des soldats camerounais patrouillent à Bafut, dans la région du Nord-Ouest, le 15 novembre 2017.
Un Tunisien a été « assassiné » après son enlèvement au Cameroun anglophone, a annoncé, mardi 20 mars, le gouvernement camerounais. C’est le premier étranger tué dans cette région depuis que des violences y ont éclaté, il y a plusieurs mois.
Un autre Tunisien et deux Camerounais enlevés en même temps ont en revanche été libérés lors d’une « opération spéciale » lancée mardi matin par l’armée camerounaise. Cette opération « a permis la libération de trois des employés d’une société tunisienne enlevés le 15 mars par des terroristes » dans la région anglophone du Sud-Ouest, dont « un ingénieur tunisien », selon un communiqué du gouvernement, qui précise que « le deuxième ingénieur tunisien » a été « assassiné par ses ravisseurs ».
Lire aussi : Le Cameroun anglophone contaminé par la loi du talion
Le texte, signé du ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, affirme qu’au cours de cette opération, « quatre terroristes ont été neutralisés (tués) ». « Nos forces ont récupéré la dépouille mortelle du deuxième ingénieur tunisien », ajoute-t-il, affirmant que les ravisseurs, non identifiés, avaient « menacé d’exécuter les otages si une rançon ne leur était pas versée dans les 24 heures ».
Un haut fonctionnaire libéré

Ces dernières semaines, les séparatistes du Cameroun anglophone, qui regroupe les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont menacé de s’attaquer aux entreprises étrangères qui y sont présentes. Un haut fonctionnaire de l’administration camerounaise enlevé samedi dans la même région du Sud-Ouest a été libéré lundi. Les deux ingénieurs tunisiens et les deux « techniciens » camerounais étaient employés par « la société tunisienne Soroubat », une entreprise du secteur des BTP, et avaient été enlevés jeudi 15 mars « alors qu’ils travaillaient à la construction de la route Kumba-Isangule », a indiqué le ministre.
Issa Tchiroma Bakary a présenté « au gouvernement et au peuple frère de Tunisie, ainsi qu’à la famille du défunt, les condoléances les plus attristées du chef de l’Etat », Paul Biya. Il les a également assurés « de la détermination des autorités camerounaises à rechercher et à traduire en justice les terroristes encore en fuite et leurs commanditaires ». L’enlèvement de deux de ses ressortissants avait été annoncé lundi par le gouvernement tunisien dans un communiqué.
47 séparatistes extradés du Nigeria
Les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, qui regroupent 20 % de la population camerounaise, sont secouées depuis plus d’un an par une profonde crise politique sur fond de revendications sociales et économiques vis-à-vis de l’élite francophone qui dirige le pays. Plusieurs groupes armés séparatistes y mènent régulièrement des attaques meurtrières contre les forces de l’ordre, l’armée et la police. La situation sécuritaire s’est considérablement dégradée depuis que 47 séparatistes, dont leur leader Sisiku Ayuk Tabe, ont été extradés, fin janvier, du Nigeria vers le Cameroun.
Lors d’une « mission de paix » dans la zone anglophone, vendredi, le nouveau ministre camerounais de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, a demandé aux « séparatistes violents » de se « reconvertir ». Mais le lendemain, quatre personnes ont été blessées dans le village d’Alou (Sud-Ouest) au cours d’une attaque perpétrée par des individus armés non identifiés contre un convoi de voitures accompagnant Paul Tasong, ministre délégué auprès du ministre de l’économie, selon des sources proches des milieux de la sécurité camerounaise.

 

Autres actualités

20 - Novembre - 2019

En Israël, Benny Gantz échoue à son tour à former un gouvernement

Un mois après l’échec du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, c’est au tour de son rival de jeter l’éponge. L’ancien chef de...

20 - Novembre - 2019

L’Union européenne condamne le Nicaragua pour le siège d’une église occupée par des manifestants

Des opposants manifestant dans des églises, assiégés depuis plusieurs jours par la police au Nicaragua : face à cette situation explosive, l’Union...

19 - Novembre - 2019

Répression des manifestations en Iran : l’ONU et Amnesty redoutent un lourd bilan humain

Des « dizaines de morts » selon l’Organisation de Nations unies (ONU), « au moins 106 » pour Amnesty International. La répression de manifestations contre une...

19 - Novembre - 2019

Jérusalem, plateau du Golan, colonies… les concessions de Donald Trump à son allié israélien

En visite en Israël et dans les territoires palestiniens, en mai 2017, Donald Trump se recueille devant le mur des Lamentations, dans la vieille ville de Jérusalem. C’est une...

16 - Novembre - 2019

« Au Chili, beaucoup de personnes ont été blessées de manière irréparable »

L’organisation Amnesty International a effectué une mission d’observation au Chili, du 28 octobre au 11 novembre. La chercheuse Pilar Sanmartín y a participé....