Au Cameroun, un centre protège des perroquets jaco saisis aux trafiquants
Des croassements déchirent le silence. Dans une grande cage, une nuée de perroquets volent d’un point à l’autre. Assis en face de la volière, Stephen Killi Matute observe la scène. Depuis seize ans, cet homme s’occupe de ces oiseaux à la queue rouge. « Je prends soin d’eux. Je nettoie leur cage, je les nourris, je les observe durant toute la journée pour voir s’ils mangent normalement, s’ils se déplacent sans difficulté ou s’ils sont malades. Je les aime beaucoup », avoue cet animalier, responsable de la réhabilitation des perroquets.
Nous sommes au Limbe Wildlife Center (LWC), une aire protégée située dans la ville de Limbé, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Installé au sein du jardin zoologique de cette cité balnéaire, ce projet de conservation et d’éducation des animaux saisis aux braconniers et trafiquants est cogéré par l’ONG internationale Pandrillus et le ministère camerounais des forêts et de la faune.
Dans cet espace, on trouve des chimpanzés, gorilles, autres espèces de singes… et des perroquets jaco, couramment appelés gris du Gabon, une espèce d’oiseaux présente en Afrique de l’Ouest et du centre, menacés d’extinction.