Au Congo-Kinshasa, la nomination d’un nouveau premier ministre n’apaise pas les tensions

Au Congo-Kinshasa, la nomination d’un nouveau premier ministre n’apaise pas les tensions

A défaut d’une solution miracle qui aurait permis de détendre l’atmosphère politique viciée qui empoisonne la République démocratique du Congo depuis son élection en 2011, le président Joseph Kabila a au moins créé la surprise en nommant, jeudi 17 novembre, un premier ministre que personne n’attendait. Beaucoup doutent toutefois que cette manœuvre désamorce la crise qui secoue ce géant d’Afrique centrale.
Certes, sur le papier, Joseph Kabila a tenu l’un des engagements pris en octobre dans le cadre d’un accord signé avec une frange – seulement – de l’opposition, en choisissant Samy Badibanga, qui n’est pas issu de la majorité présidentielle. Cet accord prévoyait la formation « d’un gouvernement d’union nationale (…) dirigé par une personnalité issue de l’opposition politique ».

En théorie, le CV de M. Badibanga remplit cette condition. Cet homme d’affaires de 54 ans, actif dans le diamant, présidait le groupe parlementaire d’opposition réuni sous la bannière de l’Union pour la démocratie et le progrès social et Alliés (UDPS et Alliés). Il fut aussi, jusqu’en 2011, le conseiller politique d’Etienne Tshisekedi, figure de proue de l’opposition congolaise depuis les années du maréchal Mobutu et candidat malheureux à la présidentielle de 2011 contre Joseph Kabila, dont il n’a jamais voulu reconnaître l’élection.
Sauf que depuis cette époque, Samy Badibanga s’est éloigné de ses compagnons de lutte d’origine jusqu’à être exclu de l’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi, la formation d’opposition de loin la plus virulente, la plus populaire et la plus puissante. Samy Badibanga doit cette mise à l’écart à son refus de boycotter les institutions issues des élections présidentielle et législatives de 2011, comme le demandait son parti. Il avait alors choisi de siéger au Parlement et refusé d’entrer dans le jeu de M. Tshisekedi, leader malade et vieillissant, souvent fantasque, qui, contre toute raison, s’était autoproclamé président de la RDC.

Autres actualités

03 - Juillet - 2020

Le Canada suspend son traité d’extradition avec Hongkong après l’adoption de la nouvelle loi controversée sur la sécurité

Le Canada suspend son traité d’extradition avec Hongkong ainsi que ses exportations de matériel militaire « sensible » en réaction à...

03 - Juillet - 2020

Plus de 1 000 personnes soupçonnées d’avoir participé au génocide sont encore recherchées par le Rwanda

Les dossiers colorés, marqués confidentiels, sont empilés du sol jusqu’au plafond. « Chacun de ces classeurs correspond à un suspect de génocide et...

01 - Juillet - 2020

Le président russe, Vladimir Poutine, remporte son référendum

Au cours d’un scrutin inédit par sa forme, taillé sur mesure pour une victoire du oui, les Russes ont approuvé une réforme de leur Constitution qui permet...

01 - Juillet - 2020

L’escalade se poursuit entre la France et la Turquie

La France a annoncé mercredi 1er juillet son retrait temporaire de l’opération de surveillance de l’OTAN en Méditerranée « Sea Guardian »,...

20 - Juin - 2020

Donald Trump à Tulsa, lieu du plus important lynchage de l’histoire américaine

Pourquoi Tulsa ? Pourquoi le 19 juin ? La décision de Donald Trump de tenir son premier meeting de campagne depuis trois mois le Juneteenth, jour célébrant la fin de...