Au Mali, une élection présidentielle sous tension et à l’issue très incertaine

27 - Juillet - 2018

Ibrahim Boubacar Keïta est en quête d’un second mandat sans avoir réglé les problèmes sécuritaires du pays.

Quelques centaines de mètres séparent les deux quartiers généraux. « Ils nous marquent à la culotte », s’agace Mahamadou Camara. Le directeur de la communication de la campagne du président Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK »), en lice pour un second mandat, dimanche 29 juillet, tire les rideaux pour jeter un œil à l’immense affiche de son principal adversaire. Soumaïla Cissé, candidat de l’Union pour la République et la démocratie (URD), a installé son QG à deux pas de celui du candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM).
Pour la première fois de l’histoire de la démocratie malienne, il n’y a pas de prime au président sortant. La bataille entre les 24 candidats n’en est que plus féroce. « Soumi » suit les traces d’IBK, à commencer par le choix des lieux de meetings à travers le pays. « Ce sont nos affiches qui restent. Le peuple peut ainsi constater que la capacité de mobilisation d’IBK est faible par rapport à la nôtre », glisse un des soutiens de M. Cissé.
« Défendre le bilan »
En août 2013, IBK avait été plébiscité, élu avec 77,6 % des voix au second tour. Fort de sa popularité de premier ministre à poigne sous Alpha Oumar Konaré, il était perçu comme l’homme de la situation, dont l’autorité permettrait de résoudre la crise au nord, qui avait nécessité en janvier l’intervention de l’armée française contre la rébellion touareg et djihadiste. Cinq ans plus tard, l’un de ses soutiens le reconnaît, la donne a changé : « La position de hauteur prise dans la campagne de 2013 n’était plus tenable aujourd’hui. Cette fois, l’idée était de montrer un homme de terrain, qui va à la rencontre des Maliens pour défendre son bilan. »
Les images montrant IBK enturbanné lors de sa visite à Kidal, le 19 juillet, en compagnie d’un chef touareg, Bilal Ag Achérif, secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), illustrent cet état d’esprit. En cinq ans, c’est la première fois qu’IBK se rend dans son fief.

Autres actualités

13 - Octobre - 2018

La justice turque libère le pasteur américain Brunson, au cœur d’une crise diplomatique entre la Turquie et les Etats-Unis

La crise diplomatique grave entre les Etats-Unis et la Turquie cristallisée autour de la situation du pasteur américain Andrew Brunson, pourrait avoir trouvé une porte de...

13 - Octobre - 2018

Indonésie : une vingtaine de morts et de nombreux disparus après des pluies torrentielles

Des inondations et des glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles depuis mercredi 10 octobre sur l’île de Sumatra, dans l’ouest de...

12 - Octobre - 2018

« Taylor Swift s’est lancée dans un combat anti-Trump avec une stratégie digne de Machiavel »

L’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en 2016 l’a montré, la voix politique des artistes porte peu. Elle est même...

12 - Octobre - 2018

Les exagérations de Marine Le Pen sur l’efficacité de Matteo Salvini

La chef de file du RN assure, chiffre à l’appui, que l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite a fait chuter les demandes d’asile en Italie. La...

11 - Octobre - 2018

Au Brésil, le triomphe attendu de Bolsonaro déchaîne les violences homophobes

Il est 16 h 50, dimanche 7 octobre à Sao Paulo. Les bureaux de vote, qui vont confirmer la déferlante en faveur de Jair Bolsonaro, candidat d’extrême droite pour...