Au Nicaragua, le régime durcit sa répression
Le bras de fer se durcit au Nicaragua entre le président Daniel Ortega et ses opposants qui appellent, jeudi 20 décembre, à une grève générale de 24 heures. La répression, qui dure depuis huit mois, contre un mouvement de contestation d’une ampleur inédite, vient de franchir une nouvelle étape après les perquisitions musclées de la police et la saisie des locaux d’un média indépendant et de neuf organisations locales de défense des droits humains, provoquant un tollé international.
« C’est une attaque démentielle contre la liberté de la presse », a fustigé, lundi 17 décembre, le journaliste Carlos Fernando Chamorro, avant de déposer plainte auprès du tribunal de Managua, la capitale. Quatre jours plus tôt, des policiers lourdement armés ont pris d’assaut et saccagé la rédaction de Confidencial, média numérique d’investigation, créé en 1996 par M. Chamorro.