Au Royaume-Uni, le programme du travailliste Corbyn met la barre à gauche

12 - Mai - 2017

Au Royaume-Uni, le programme du travailliste Corbyn met la barre à gauche

Le cafouillage qui a accompagné la publication du « manifesto » du Labour en vue des législatives illustre la fragile position du leader travailliste à la tête de son parti.

« Vous devrez encore attendre pour connaître notre programme ! Je sais que vous n’en pouvez plus ! », a imprudemment lancé Jeremy Corbyn lors d’un meeting à Leeds (Royaume-Uni), mercredi 10 mai. A quatre semaines des élections législatives anticipées décidées par surprise par la première ministre, Theresa May, le leader travailliste croyait faire monter le suspense avant le lancement du programme de son parti, prévu en grande pompe la semaine prochaine.

Mais quelques heures plus tard, le contenu des quarante-trois pages du « manifesto » du Labour s’étalait à la « une » de plusieurs médias, semblant démontrer la perte de contrôle de M. Corbyn sur sa campagne. Renationalisation totale des chemins de fer, partielle de l’électricité et du gaz, hausses d’impôt pour les contribuables fortunés et les entreprises, droits syndicaux rétablis, droit de vote à 16 ans : les réformes proposées tranchent spectaculairement avec le centrisme libéral qui domine le débat politique britannique depuis trente ans.
Confusion
A droite, elles sont considérées comme une folie étatiste non financée. « Corbyn veut faire revenir le Royaume-Uni aux années 1970 », tonne le Telegraph. Quant aux élus de gauche, majoritairement hostiles à M. Corbyn, ils y voient l’assurance d’une catastrophe électorale. « Des promesses plus symboliques qu’utiles », maugrée pour sa part le Guardian.
Qui a fait « fuiter » le programme ? La question n’aurait qu’un intérêt limité si elle ne renvoyait à la confusion qui règne au Labour et à son avenir incertain. Des adversaires de M. Corbyn peuvent avoir agi pour torpiller un projet qu’ils jugent rétrograde et invendable aux électeurs de 2017. Ses amis pourraient en avoir fait autant avec l’objectif inverse : jeter le texte en pâture pour le sauver avant d’ultimes réunions de calage dont il aurait pu sortir dépecé. Le cafouillage ressemble en tout cas à un nouvel épisode de la bataille sur le maintien.

Autres actualités

18 - Octobre - 2019

Au Malawi, des policiers soupçonnés de viols en marge de manifestations post-électorales

La police du Malawi a ouvert, jeudi 17 octobre, une enquête pour viols et tortures à la suite d’allégations d’organisations des droits humains visant des policiers...

16 - Octobre - 2019

Face au tollé international provoqué par son offensive en Syrie, Erdogan durcit le ton

Recep Tayyip Erdogan, continue de faire monter la pression. Le président turc a de nouveau rejeté, mercredi 16 octobre, toute possibilité de cessez-le-feu dans le nord de la...

16 - Octobre - 2019

Présidentielle en Tunisie : « Kaïs Saïed a un discours qui répond à la jeunesse »

Neuf jeunes sur dix ont voté pour lui. Kaïs Saïed, nouveau président tunisien, dont l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE)...

15 - Octobre - 2019

Indonésie : vingt-sept suspects arrêtés après l’attaque contre un ministre

La police indonésienne a annoncé, mardi 15 octobre, avoir arrêté vingt-sept suspects après une attaque attribuée à un groupe affilié...

15 - Octobre - 2019

En Afrique du Sud, l’ex-président Zuma sur le banc des accusés pour corruption

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, éclaboussé dans des scandales qui lui ont valu son poste en 2018, doit être jugé à partir de ce mardi 15...