Au sommet de Panmunjom, les deux Corées ont repris leur destin en main

28 - Avril - 2018

Après une année marquée par la crainte d’une nouvelle guerre, la déclaration signée vendredi renforce la dynamique d’apaisement observée depuis le début de 2018

Aparté entre le dirigeant nord-coréen et le président sud-coréen, à Panmunjom, le 27 avril.

« Une dénucléarisation complète de la péninsule » ainsi que la tenue cette année de négociations en vue d’un traité de paix mettant fin à la guerre de Corée (1950-1953) sont les principaux engagements pris par les dirigeants des deux Corées vendredi 27 avril. Ils se sont rencontrés à Panmunjom, au milieu de la zone démilitarisée qui les sépare, stigmate d’un des conflits les plus meurtriers du XXe siècle, suspendu par un simple armistice.
Afin de ménager les susceptibilités, la garde d’honneur convoquée pour l’événement était vêtue de tenues de l’armée royale d’avant la colonisation japonaise (1910-1945) et la division de la péninsule par les vainqueurs américains et soviétiques de la guerre du Pacifique.
Ce troisième sommet entre les deux pays, grand spectacle d’une journée parfaitement chorégraphié et fortement médiatisé, a offert l’image de dirigeants – accompagnés de leurs épouses – détendus et chaleureux. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président du Sud Moon Jae-in se sont longuement entretenus, allant jusqu’à s’isoler une demi-heure en tête à tête sur une petite terrasse de bois bleue, loin de leurs conseillers et de leurs services de sécurité.
Actes symboliques
La déclaration signée à l’issue de cette rencontre s’en tient à de grands objectifs, sans entrer dans les détails ni indiquer les étapes pour les réaliser ou un calendrier. Mais la cordialité affichée n’en donne pas moins un élan décisif à la paix. L’ordonnateur du sommet, M. Moon, chercherait-il à contraindre le président américain à reprendre ce registre pacifique lors de sa rencontre prévue fin mai ou début juin avec M. Kim ? Conclue après une année marquée dans les deux Corées par la crainte d’une nouvelle guerre, la déclaration de Panmunjom renforce la dynamique d’apaisement observée dans la péninsule depuis le début de l’année – enclenchée par l’invitation au dialogue lancée par Kim Jong-un dans son discours du 1er janvier,...

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