Au Sri Lanka, le premier ministre Ranil Wickremesinghe réinvesti après son limogeage
Le premier ministre sri-lankais, Ranil Wickremesinghe, a été réinvesti à son poste, dimanche 16 décembre, par le président Maithripala Sirisena, qui l’avait limogé, le 26 octobre. La crise politique a trouvé son dénouement vendredi, lorsque la Cour suprême a annulé la décision présidentielle de convoquer des élections anticipées et de dissoudre le Parlement. L’ancien homme fort du pays, Mahinda Rajapakse, qui avait été nommé nouveau chef du gouvernement, a démissionné le lendemain, samedi. Ce dernier a tout essayé pour se maintenir au pouvoir avec l’appui de M. Sirisena. Le tandem a d’abord cherché à rallier suffisamment de députés pour qu’une majorité dépose une motion de censure contre M. Wickremesinghe, en vain. Le président a ensuite ordonné la dissolution du Parlement, une décision qui a d’abord été suspendue, puis annulée par la justice. La Chambre ne peut être dissoute qu’après quatre ans et demi d’exercice, et à la majorité des deux tiers de ses membres.
« C’est une victoire pour les institutions démocratiques du Sri Lanka et la souveraineté de nos citoyens. Je remercie tous ceux qui ont fermement défendu la Constitution et assuré le triomphe de la démocratie », s’est félicité, dimanche, M. Wickremesinghe, qui doit annoncer la composition de son nouveau gouvernement dans les prochains jours. Son retour au pouvoir ne signifie pas pour autant que la situation politique est apaisée. Quelques heures seulement après sa cérémonie d’intronisation, M. Sirisena l’a accusé de vouloir protéger le gouverneur de la banque centrale d’éventuelles poursuites judiciaires dans une affaire de corruption, et d’avoir arrêté des moines.