Au sud du Yémen, la tentation de la sécession

03 - Août - 2017

Alors que le pays est déjà fracturé entre Nord et Sud, un mouvement sécessioniste, le Conseil de transition du Sud, menace de déstabiliser l’autorité en place à Aden.
Des militaires montent la garde dans l'enceinte de la zone du « palais présidentiel » à Aden (Yémen), le 20 juin.
Il n’est pas donné à tout le monde de rester swing quand le destin – et le président du Yémen – vous confient le soin d’administrer une ville, Aden, qui vous veut autant de mal.
C’est pourtant à cela que s’efforce Abdel Aziz Al-Muflihi, le gouverneur de la ville, nommé à ce poste en mai. La cité portuaire fait office, dans le Sud, de capitale temporaire des autorités yéménites reconnues par la communauté internationale, tandis que les rebelles houthistes et leurs alliés tiennent Sanaa, dans le Nord.
Chacun sa capitale, chacun son gouvernement. Jusqu’à nouvel ordre. Mais après deux ans de guerre civile, tout semble se déliter. Aden gronde d’une passion séparatiste, et conteste de plus en plus ouvertement le pouvoir du président, Abd Rabo Mansour Hadi.
Ce dernier, du reste, n’est presque jamais là. Aden est trop dangereuse, trop incertaine. M. Hadi, lors de ses derniers passages au Yémen, prenait directement un hélicoptère de l’aéroport d’Aden jusqu’à l’enclave sécurisée d’Al-Maachiq, rebaptisée « palais présidentiel » parce qu’on y a installé, sur un petit promontoire de roche volcanique s’avançant dans la mer, une sorte de fortin destiné à protéger ses occupants, le gouvernement yéménite. Avec le temps, la situation ne s’est pas améliorée.
Cellules djihadistes
C’est dans cette situation qu’Abdel Aziz Al-Muflihi a été nommé pour diriger une ville où il compte tant d’ennemis. Physique avantageux au regard intense passant, sur commande, de « sévère » à « sympathique », voix râpeuse de gros fumeur, belle chevalière, Abdel Aziz Al-Muflihi pourrait incarner sans mal l’autorité. En réalité, celle-ci est constamment bafouée. Il est obligé de vivre dans l’enclave d’Al-Maachiq, notamment parce qu’il lui est interdit de se rendre, par exemple, jusqu’à ses propres bureaux.

Les ennemis, d’une manière générale, ne manquent pas. A commencer par les cellules djihadistes encore présentes dans Aden, même si leurs activités – attentats...

Autres actualités

12 - Septembre - 2016

Une influente milice syrienne rejette l’accord de trêve russo-américain

La puissante milice salafiste syrienne, Ahrar Al-Cham, a rejeté, dimanche 11 septembre, l’accord russo-américain de trêve de 48 heures qui doit entrer en vigueur lundi...

11 - Septembre - 2016

Hillary Clinton s’excuse après avoir qualifié de « pitoyables » des électeurs de Trump

Sur le coup, la sortie avait été appréciée par l’auditoire. Lors d’un événement de levée de fonds à New York, vendredi 9...

11 - Septembre - 2016

Séisme meurtrier en Tanzanie

Au moins 13 personnes ont été tuées et 203 blessées, samedi 10 septembre, dans le district de Bukoba, dans le nord-ouest de la Tanzanie. La zone a été...

11 - Septembre - 2016

La Mecque: les pèlerins affluent sur le Mont Arafat, moment fort du hajj

Plus de 1,8 million de pèlerins musulmans se rassemblaient dimanche sur le Mont Arafat, près de La Mecque, pour l'étape la plus importante du hajj en Arabie saoudite,...

10 - Septembre - 2016

Washington et Moscou annoncent un plan pour une trêve en Syrie

Les Etats-Unis et la Russie se sont entendus sur un plan destiné à déboucher sur un cessez-le-feu en Syrie, a annoncé John Kerry, le chef de la diplomatie...