Autorisée par Trump à acheter du pétrole iranien, la Chine reste prudente
mple manœuvre préélectorale ou véritable inflexion ? Les Chinois s’interrogent sur le changement de ton, depuis quelques jours, de Washington à leur égard. Il y a d’abord eu ce coup de téléphone, vendredi 2 novembre, entre Donald Trump et son homologue chinois, Xi Jinping, qui a donné lieu à une « très bonne » discussion, selon le président américain. « Je pense que nous allons conclure un accord avec la Chine. Je pense qu’un très bon accord sera trouvé avec la Chine », avait-il déclaré au sujet des relations commerciales. Un dîner entre les deux dirigeants serait même prévu lors du G20 qui se tient fin novembre en Argentine.
Deuxième acte, lundi 5 novembre, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, confirmait que la Chine faisait bien partie des huit pays autorisés, pendant six mois, à continuer à acheter du pétrole iranien malgré les sanctions mises en place le même jour. Quelques heures plus tard, on apprenait que M. Pompeo et son collègue de la défense, James Mattis, recevraient, vendredi 9 novembre, leurs homologues chinois, Yang Jiechi (affaires étrangères) et Wei Fenghe (défense). Une première, dans ce format, depuis juin 2017.
« Propositions acceptables pour les deux parties »
La Chine reste circonspecte, mais, cherchant une issue à la guerre commerciale qui l’oppose aux Etats-Unis et dont elle commence à subir les effets, saisit les perches qui lui sont tendues. Mardi 6 novembre, en déplacement à Singapour, le vice-président chinois, Wang Qishan, a déclaré que la Chine était prête à « mettre en avant des propositions acceptables pour les deux parties pour résoudre leurs différends économiques et commerciaux ».
Surtout, la Chine a fait profil bas sur les sanctions américaines contre l’Iran, avant même de savoir officiellement qu’elle en était partiellement exemptée, probablement pour éviter que les prix du brut ne grimpent, surtout en période électorale. « La Chine se plaint assez peu et fait...