« Aux Etats-Unis, la chasse aux GAFA est devenue un sport national »

04 - Juin - 2019

Pertes & profits. Trop gros pour tomber… dans l’oubli. Le département américain de la justice (DOJ) et la Commission fédérale du commerce, chargés de faire respecter les règles de la concurrence, se rappellent au bon souvenir des géants du numérique, particulièrement Google et Facebook. Ils se sont même réparti les entreprises visées par des enquêtes sur diverses pratiques, notamment l’abus de position dominante, révèlent plusieurs médias anglo-saxons : au premier, Apple et Alphabet, maison mère de Google ; à la seconde, Facebook et Amazon.

Le Congrès s’y est également mis. Des députés de la Chambre des représentants ont annoncé, lundi 3 juin, un « examen de fond en comble des pouvoirs de marché détenus par les plates-formes », sans en citer aucune. La Cour suprême vient d’autoriser l’examen par la justice d’une plainte contre Apple, accusé d’imposer des prix excessifs en raison du monopole qu’il détient sur les applications pour iPhone. Sans oublier contentieux et amendes accumulés par les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) en Europe. Il n’en faut pas davantage pour que l’on fasse le rapprochement avec les poursuites contre IBM dans la décennie 1980 et contre Microsoft à la fin des années 1990.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Diaboliser les GAFA est politiquement porteur, mais éloigné de toute démarche scientifique »

L’affaire va bien au-delà de la seule atteinte à la concurrence. A dix-huit mois de l’élection présidentielle américaine de novembre 2020, elle est politique. Et bien des observateurs du secteur voient dans ces tirs croisés une origine : la Maison Blanche. Ce qui ne manque pas de sel, quand on sait l’usage redoutable que Donald Trump a fait d’un réseau social comme Facebook lors de sa campagne victorieuse de 2016.
Atteintes à la vie privée

Il n’est pas seul à les prendre pour cible. La chasse aux GAFA, dont l’hyperpuissance repose sur l’exploitation d’une colossale masse de données, est devenue un sport national. Des ténors démocrates, qui leur doivent pourtant de substantiels subsides, réclament rien de moins que leur démantèlement, comme la sénatrice Elizabeth Warren et d’autres candidats à la primaire. Son influent collègue républicain, Ted Cruz, les accuse d’être « une sérieuse menace pour la démocratie ».

Autres actualités

22 - Décembre - 2018

Le départ du secrétaire américain à la défense, James Mattis, secoue l’OTAN

Pas un coup de tonnerre, sans doute, tant ce dénouement semblait inéluctable, mais un autre mauvais coup porté à la solidarité entre Américains et...

21 - Décembre - 2018

Aux Etats-Unis, la surprise et le choc après la démission du secrétaire à la défense James Mattis

ésavoué alors qu’il plaidait en faveur du maintien de cette force de stabilisation déployée dans le nord-est du pays pour lutter contre l’organisation Etat...

21 - Décembre - 2018

Report des élections en RDC : le pouvoir évoque « un cas de force majeure »

La temporalité politique congolaise, une fois encore, s’est étirée. Peu avant 17 h 30, jeudi 20 décembre, Corneille Nangaa se présente souriant devant la...

20 - Décembre - 2018

Brexit : huit questions sur la possibilité d’un second référendum

L’hypothèse aurait encore paru farfelue voilà un an. Mais le Royaume-Uni cherche plus que jamais un moyen de sortir de la crise politique dans laquelle l’a plongé...

20 - Décembre - 2018

Elections en RDC : le difficile retour de Martin Fayulu à Kinshasa

Le soleil descend sur Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). A une cinquantaine de kilomètres du centre-ville agité, une fermière...