">

Aux Etats-Unis, les jeunes bousculent le débat sur le « gun control »

22 - Février - 2018


Après la tuerie de Parkland, un mouvement issu de la base contraint les dirigeants politiques à ouvrir le dossier de la violence par balle.


Est-ce un tournant ? Le moment attendu par les partisans de l’interdiction du fusil d’assaut AR-15, l’arme de choix des auteurs de tueries de masse aux Etats-Unis ? La colère des jeunes du lycée Marjory Stoneman Douglas, en Floride, où 17 lycéens et enseignants ont été fauchés le 14 février, par un ancien élève, a fait passer un souffle d’urgence et de renouveau dans le débat sur le contrôle des armes à feu. S’il est trop tôt pour mesurer les effets de la mobilisation des jeunes de Parkland, c’est en tout cas le signe d’un sursaut.
Une fois de plus, le pays est à la recherche de réponses après un mass shooting. « Mais cette fois c’est différent, assure le politologue John Zogby. Les enfants mènent le mouvement. » Et ils l’ont tout de suite déplacé sur le terrain politique. En lieu et place de veillées et de bougies, les jeunes de Parkland ont introduit revendications et mobilisation, sans craindre de mettre en garde les élus contre le moment où ils auront le droit de vote : « On s’en prendra à vous. »
Rien jusqu’à présent n’est parvenu à bousculer l’équation politique autour de la violence par armes à feu aux Etats-Unis. Ni le massacre de décembre 2012 à l’école primaire de Sandy Hook (Connecticut), où 20 enfants âgés de 6 et 7 ans ont été abattus par un désaxé de 20 ans avec le semi-automatique que lui avait offert sa mère. Ni celui du 1er octobre 2017, à Las Vegas, qui a vu un joueur de casino de 64 ans faire feu sur les spectateurs d’un concert et tuer 58 personnes – pour des raisons non élucidées près de cinq mois après. A chaque fois, les tentatives de réglementation des armes ont tourné court, une fois l’émotion retombée.
Donald Trump a suggéré que 20 % des équipes pédagogiques pourraient être armées
Mais les lycéens de Parkland, une banlieue aisée, à 75 % blanche, ont une légitimité unique. Ils sont restés terrés dans leur salle de classe durant quatre heures et ils « comprennent...

Autres actualités

24 - Mai - 2019

Brexit : le bilan de Theresa May en cinq dates

Theresa May a annoncé, vendredi 24 mai, qu’elle démissionnerait le 7 juin. Une annonce qui marque la fin d’une épopée politique hors norme. Tour à...

24 - Mai - 2019

Les femmes, moteur de la métamorphose de la ville de Medellin en Colombie

Sur les flancs de la butte de Moravia, les plates-bandes carrées dessinent un ravissant patchwork. Le métro aérien qui traverse la ville de Medellin passe juste au pied du...

23 - Mai - 2019

Le vote des députés britanniques sur le Brexit encore repoussé

Repousser le vote pour espérer convaincre de l’utilité d’approuver le nouveau projet de loi à propos du Brexit ? Les raisons de ce changement de calendrier sont...

23 - Mai - 2019

Bombardement de Bouaké en 2004 : Alliot-Marie, Villepin et Barnier ne seront pas poursuivis

Ils ne seront pas poursuivis, ni jugés pour le bombardement de Bouaké en 2004. Les anciens ministres Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin et Michel Barnier ne feront...

22 - Mai - 2019

Les Etats-Unis donnent rendez-vous à Bahreïn pour le premier volet de leur plan de paix

C’est un premier rendez-vous, qui ne présage en rien de la suite et suscite déjà le scepticisme. L’administration Trump compte présenter à...