Avec Charlottesville, Donald Trump défie une nouvelle fois les lois de la politique

16 - Août - 2017

En moins de quarante-huit heures, le président américain a changé de discours sur le drame qui a coûté la vie à une manifestante antiraciste.
Devant la Trump Tower, à New York, le 15 août 2017. Le nombre 45 barré et évoquant la croix gammée est une référence au 45e président des Etats-Unis, Donald Trump. 

Donald Trump a une nouvelle fois défié les lois de politique, mardi 15 août, en changeant pour la deuxième fois de discours en moins de quarante-huit heures sur le drame de Charlottesville. Le président des Etats-Unis avait été vivement critiqué pour avoir renvoyé dos à dos, dans sa première réaction, les militants et sympathisants de l’extrême droite qui s’étaient donné rendez-vous, le 12 août, dans cette petite ville de Virginie, et des contre-manifestants antiracistes, après la mort de l’une d’eux, écrasée par le véhicule conduit par un jeune homme proche des néonazis.
Sommé, y compris par de très nombreux élus du Parti républicain, de dénoncer plus nettement le Ku Klux Klan et les suprémacistes blancs à l’origine de la confrontation, M. Trump s’était laborieusement exécuté. Après un premier communiqué non signé diffusé dimanche par son entourage pour pointer plus spécifiquement l’extrême droite, le président avait profité d’un bref passage à la Maison Blanche, lundi, pour lire avec froideur un texte soulignant la nocivité de ces groupuscules. « Le racisme, c’est le mal », avait-il notamment déclaré en se conformant à une hiérarchie des valeurs plus classique pour un président des Etats-Unis.

Un peu plus tard dans la soirée, il avait cependant réagi avec humeur aux commentaires de la presse américaine qui avait salué son intervention tout en rappelant qu’elle avait été tardive. « J’ai fait des remarques supplémentaires sur Charlottesville et je me rends compte que les Médias Bidons ne seront jamais satisfaits. Vraiment des gens pas bien », avait-il écrit sur son compte Twitter. Mardi matin, manifestement de mauvaise humeur, M. Trump avait partagé, par mégarde avec ses millions de suiveurs, un message l’accusant d’être fasciste, puis une caricature montrant un journaliste de CNN en passe d’être écrasé par un train frappé de son nom. Un choix malencontreux deux jours après le drame de Charlottesville. Ces deux partages...

Autres actualités

01 - Mars - 2018

Trump soutient des mesures pour le contrôle des armes à feu plus fortes que celles prônées par son parti

Le président américain s’est prononcé pour des vérifications approfondies et des limitations d’achat pour les malades mentaux ainsi qu’un...

01 - Mars - 2018

« En Iran, la peur a changé de camp »

Dans sa chronique, Christophe Ayad, chef du service International du « Monde », observe que les récents mouvements de contestation ont révélé...

28 - Février - 2018

En visite en Algérie, le président turc appelle à davantage d’échanges commerciaux

M. Erdogan, qui effectue une tournée en Afrique, a demandé à Alger de « faciliter » le travail des hommes d’affaires turcs dans le pays. Le...

28 - Février - 2018

Paris presse Moscou de faire appliquer le cessez-le-feu en Syrie

La question syrienne a été au centre de la visite de Jean-Yves Le Drian, le ministre français des affaires étrangères, à Moscou. Jean-Yves Le Drian,...

27 - Février - 2018

En Italie, les extrêmes s’affrontent dans la rue

Depuis l’attaque de Macerata contre des migrants africains, les affrontements entre militants néofascistes et antifascistes se sont multipliés. Lors d’une...