">

Avec le départ de Tillerson, Trump impose une ligne dure en diplomatie

14 - Mars - 2018

Le nouveau secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, jusqu’ici à la tête de la CIA, a noué une relation de proximité avec le président, dont il partage les positions, de l’Iran à la Corée.

L’humiliation a eu un visage à Washington, mardi 13 mars. Celui de Rex Tillerson. Limogé en début de journée par un message du président Donald Trump publié sur Twitter vantant la nomination de son successeur, Mike Pompeo, il a pris la parole en début d’après-midi pour dresser un bref bilan de quatorze mois tumultueux à la tête de la diplomatie des Etats-Unis qu’il abandonnera le 31 mars.
Rentré précipitamment d’une tournée en Afrique, Rex Tillerson, visiblement éprouvé, a rendu hommage aux fonctionnaires du département d’Etat et s’est félicité de la coopération qu’il avait pu nouer avec le secrétaire à la défense, James Mattis, et avec le chef d’état-major, Joseph Dunford. Il n’a pas eu un mot pour le président. Quelques heures plus tôt, l’un de ses conseillers, qui avait déploré publiquement l’absence d’explication pour cette décision, avait été également écarté par la Maison Blanche.
L’éventualité d’un départ inopiné du chef de la diplomatie américaine, baptisé « Rexit », était l’objet depuis des mois de rumeurs à Washington, alimentées parfois par le plus proche entourage du président. Donald Trump, qui n’avait jamais rencontré Rex Tillerson avant sa victoire, le 8 novembre 2016, ne cachait pas le dédain que ce dernier lui inspirait. L’ancien patron du géant pétrolier ExxonMobil, de son côté, n’hésitait pas à défendre un point de vue différent de celui du président sur de nombreux dossiers, de l’accord sur le nucléaire iranien à la lutte contre le réchauffement climatique, en passant par la pertinence d’un virage protectionniste.
Cohérence
Mike Pompeo, au contraire, nommé par Trump à la tête de la CIA, a su profiter de contacts réguliers avec le président, notamment à l’occasion des réunions à la Maison Blanche sur la sécurité, pour entretenir avec lui une véritable proximité. Le 12 décembre 2017, il avait assuré que les messages parfois virulents publiés par Donald Trump sur son compte Twitter ont « un impact réel sur notre capacité...

Autres actualités

09 - Février - 2019

Centrafrique : gouvernement et rebelles signent un accord de paix

Fin du suspense et des rumeurs alarmistes. Le contenu de l’« accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (RCA) », signé...

08 - Février - 2019

Juan Guaido, un homme pressé qui incarne le renouveau du Venezuela

Au Venezuela, en dehors des chaînes de l’Etat, il n’est question que de lui. Elu député depuis neuf ans, devenu président de l’Assemblée...

08 - Février - 2019

La rencontre entre Di Maio et des « gilets jaunes » est une « ingérence grave », selon Jacline Mouraud

La rencontre en France du vice-premier ministre italien, Luigi Di Maio, avec des « gilets jaunes » est « une ingérence grave », a dénoncé vendredi 8...

07 - Février - 2019

Les Témoins de Jéhovah dans le collimateur de la Russie

Après dix mois de procès, le tribunal d’Orel, une petite ville située à 360 kilomètres au sud-ouest de Moscou, a rendu son verdict : six ans de prison...

07 - Février - 2019

La Banque mondiale bientôt pilotée par l’un de ses plus rudes censeurs ?

Qui aime bien châtie bien ? C’est ainsi que le personnel de la Banque mondiale pourrait interpréter le choix des Etats-Unis en faveur de David Malpass pour présider...