Bagdad jugera treize présumés djihadistes français

26 - Février - 2019

L’annonce de la remise, à Bagdad, de djihadistes présumés français capturés en ­Syrie, et la volonté irakienne de les juger, relancent l’hypothèse d’une « solution ­irakienne » pour les pays européens qui ne tiennent pas au retour de leurs ressor­tissants. En visite à Paris, lundi 25 février, ­le président irakien, Barham Saleh, a ­confirmé que treize djihadistes, présumés français pour la plupart, allaient être jugés dans son pays.
A ses côtés, Emmanuel Macron a refusé de dire si des Français étaient concernés, mais a rappelé que les autorités irakiennes avaient le droit « de décider souverainement si [des djihadistes français devaient] faire l’objet de procédure judiciaire sur place ».

Opération d’infiltration transfrontalière
Lundi, deux sources militaires irakiennes ont révélé à l’Agence France-Presse (AFP) et à l’agence Reuters que les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui combattent l’organisation Etat islamique avec l’appui de la coalition internationale, avaient remis à l’Irak plus de vingt djihadistes étrangers.
Un officier irakien en poste près de la frontière syrienne et qui a supervisé le transfert des prisonniers, a déclaré à Reuters que la vingtaine d’étrangers avait été remise à l’armée irakienne jeudi 21 février, en même temps qu’un groupe de près de 150 djihadistes irakiens. Ces membres de l’EI pourraient aussi avoir été capturés au cours d’une opération d’infiltration transfrontalière – « en territoire syrien » – coordonnée par les services de renseignements irakiens contre des réseaux logistiques et de financement de l’organisation. Les autorités irakiennes avaient annoncé jeudi qu’elles détenaient plusieurs étrangers à la suite de cette opération, avant que les médias irakiens précisent que treize d’entre eux étaient « des Français ».
« Douze membres français [de l’EI] et un Tunisien résidant en France ont été transférés de Syrie vers l’Irak. »
« Douze membres français [de l’EI] et un Tunisien résidant en France ont été transférés de Syrie vers l’Irak lors d’une opération coordonnée entre la coalition internationale et des services de renseignements irakiens », précisait, vendredi 22 février, l’expert irakien Hisham Al-Hashimi, spécialiste de l’organisation djihadiste.
Quelles que soient les conditions de la capture de ces présumés djihadistes français, l’Irak a affirmé, par la voix de M. Saleh, sa détermination à poursuivre et à condamner toute personne ayant commis des ­crimes sur son sol. Une décision lourde de sens alors que l’avenir des djihadistes étrangers détenus en Syrie, et dont les pays d’origine ne savent que faire, vire au casse-tête. Beaucoup pourraient avoir séjourné sur le sol irakien depuis leur arrivée dans la zone. Ce qui suffit pour être poursuivi par la justice irakienne.

Autres actualités

22 - Octobre - 2019

« Les jeunes Libanais ont moins de réticences que leurs aînés à renverser la table »

Depuis jeudi, un mouvement de contestation d’une ampleur inédite paralyse le Liban, après l’annonce d’une taxe sur les appels effectués via WhatsApp,...

21 - Octobre - 2019

Brexit : en finir avec un mauvais feuilleton

Pirouettes, volte-face et coups de Trafalgar. En trois ans et demi, le Brexit a donné lieu à d’innombrables rebondissements, au point que le divorce ­entre le Royaume-Uni...

21 - Octobre - 2019

En Belgique, les socialistes entrouvrent la porte à une coalition avec l’alliance néoflamande

Paul Magnette a été élu, samedi 19 octobre, à la présidence du Parti socialiste francophone belge avec 95,4 % des voix. L’ancien ministre-président...

20 - Octobre - 2019

La contestation gagne de l’ampleur au Liban, pour la quatrième journée de manifestations

De plus en plus nombreux, des centaines de milliers de Libanais ont manifesté, dimanche 20 octobre, dans une ambiance festive pour réclamer, du Nord au Sud du pays, le départ...

19 - Octobre - 2019

Au Mexique, la libération forcée d’un fils d’« El Chapo » embarrasse le gouvernement

La polémique ne cessait d’enfler au Mexique au lendemain de la libération, jeudi 17 octobre, d’un des fils du célèbre narcotrafiquant Joaquin Guzman, alias...