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Bahreïn rejette l’appel de l’ONU à libérer l’opposant Nabil Rajab

11 - Janvier - 2019

La déclaration des autorités de Manama a été diffusée quelques heures avant l’arrivée du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo. On ne sait pas si M. Pompeo évoquera la question des droits de l’homme pendant sa visite à Bahreïn.

L’appel du bureau des droits de l’homme de l’ONU à libérer M. Rajab, au nom de la « liberté d’expression », date du 4 janvier. Dans une déclaration, la « direction générale des crimes électroniques » de Bahreïn l’a rejeté, arguant que le militant des droits de l’homme avait posté des tweets « faux et malveillants »
Selon le communiqué officiel, l’opposant purge une peine de cinq ans de prison pour avoir « insulté publiquement des Etats frères en temps de guerre », une référence à la coalition menée par l’Arabie saoudite qui intervient militairement depuis 2015 au Yémen. Toujours selon ce texte, M. Rajab a également « retweeté » des messages sur des cas présumés « d’attaques physiques et de torture » à la prison de Jaw, à Bahreïn, « insultant » ainsi notamment le ministère de l’Intérieur.
Des dizaines de dissidents emprisonnés
La situation dans cette monarchie du Golfe s’est tendue depuis les troubles de février et mars 2011, à l’époque du printemps arabe. Ces révoltes avaient alerté les autres familles régnantes du Golfe. Et les forces saoudiennes et émiraties avaient maté la rébellion. Depuis, la situation s’est considérablement dégradée pour les opposants au régime, les autorités ayant repris au cours de ces derniers mois les derniers gages de pluralisme donnés à l’opposition.

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