BAIDY AGNE PLAIDE POUR UNE TREVE DE LA PRESSION FISCALE
BAIDY AGNE PLAIDE POUR UNE TREVE DE LA PRESSION FISCALE
Le conseil national du patronat (Cnp) a tenu hier, mardi 21 février, les assises de l’entreprise 2017. Cette rencontre a été une occasion pour le président du Cnp, Baidy Agne, de demander à l’Etat du Sénégal une trêve de la pression fiscale pour les bons contributeurs. Aussi, a-t-il invité le gouvernement à œuvrer pour que la nouvelle ville de Diamniadio ne soit pas totalement construite par l’importation de portes, fenêtres et autres produits de seconde œuvre en provenance de Chine ou de Dubai.
S’exprimant hier, mardi 21 février, lors des assises de l’entreprise, le président du Conseil national du patronat Baidy Agne veut une trêve de la pression fiscale pour les bons contributeurs. « A l’administration fiscale, l’entreprise demande une faveur cette année, une trêve de la pression fiscale pour les bons contributeurs. Je précise :une trêve de la pression et non du paiement des impôts. Permettez à ceux qui investissent de bénéficier de ce retour sur l’investissement ainsi que de jouir de dividendes acquises en toute régularité », a-t-il plaidé.
Aussi, le président du Cnp a invité le gouvernement à élargir l’assiette fiscale en utilisant le Ninéa dans les opérations douanières.
Sous ce rapport, il soulève trois grandes préoccupations majeures du parti de l’entreprise, notamment la patente, les crédits de Tva et la dette intérieure.
« Cet impôt antiéconomique local (Cel) présente l’avantage d’être plus simple, plus équitable et facile à recouvrer. Toutefois, la Cel nécessite une analyse plus fine de son impact pour certains secteurs d’activités pouvant fortement être affectés notamment l’agro-industrie et le tourisme. Ensuite un encadrement des collectivités locales par la Dgid. Oui l’entreprise suscite toujours autant d’appétit », lance-t-il.
Et de poursuivre ; «les crédits de Tva, problématique récurrente. J’ai le sentiment qu’on ne nous entend toujours pas. Et pourtant combien de fois nous avons rappelé cet impact négatif substantiel sur les capitaux propres et les résultats financiers des entreprises ». Relevant les contraintes auxquelles l’entreprise est soumise en fin d’exercice, il demande à rendre obligatoire un délai maximum de traitement des demandes de remboursement.
«ŒUVRER POUR QUE DIAMNIADIO NE SOIT PAS CONSTRUIT PAR L’IMPORTATION DE PORTES …»
Concernant la nouvelle ville de Diamniadio, l’entreprise suggère deux exigences à satisfaire. Il s’agit, selon M. Agne, d’accélérer le rythme d’exécution des chantiers et d’oeuvrer pour que cette nouvelle ville ne soit pas totalement construite par l’importation de portes, fenêtres et autres produits de seconde œuvre en provenance de Chine, de Dubai etc.
« La construction de cette nouvelle ville, nous offre cette grande opportunité d’organiser et de renforcer les capacités de nos artisans professionnels nationaux, ainsi que de créer des milliers d’emplois. La plateforme intégrée est quasi-achevée pour accueillir les premiers investissements privés et emplois industriels. Nous savons que le coût moyen de la main-d’œuvre industrielle constitue l’un des principaux facteurs d’attractivité de l’investissement industriel ». A l’en croire, ce coût est très élevé dans notre pays, plus de 120 dollars par mois au Sénégal contre moins de 50 dollars par mois en Ethiopie, le nouvel Eldorado de l’industrie du textile et de l’agro-industrie .