Barack Obama accuse Donald Trump de saper la démocratie américaine

21 - Octobre - 2016

Barack Obama accuse Donald Trump de saper la démocratie américaine

Barack Obama a accusé jeudi 20 octobre Donald Trump de « saper » la démocratie américaine. Le candidat républicain souffle le chaud et le froid sur son éventuelle acceptation du verdict des urnes le 8 novembre.
« Lorsque vous évoquez des fraudes sans la moindre preuve, lorsque, durant le débat, Trump est devenu le premier candidat d’un grand parti dans l’histoire américaine à laisser entendre qu’il n’accepterait pas la défaite (...) c’est grave », a déclaré le président américain lors d’un meeting de soutien à Hillary Clinton à Miami.

« Gagner, c’est mieux. Mais quand vous perdez, vous félicitez votre adversaire (...) C’est comme cela que la démocratie fonctionne, a-t-il dit. Il n’y a aucun moyen de truquer une élection dans un pays aussi grand. Je me demande si Donald Trump s’est déjà rendu dans un bureau de vote. »

La controverse est née d’une réponse de Donald Trump lors du troisième et dernier débat de la campagne contre Hillary Clinton, mercredi à Las Vegas, à la question de savoir s’il accepterait le résultat de l’élection présidentielle, quel qu’il soit. « Je verrai à ce moment-là », avait déclaré le républicain, ajoutant qu’il voulait entretenir le suspense.

« Je me réserve le droit de contester »

Jeudi, en meeting à Delaware dans l’Ohio, le candidat républicain a corrigé le tir. Il a commencé par dire qu’il accepterait « totalement les résultats de cette grande et historique élection présidentielle si je gagne ». Puis il a ajouté:

« J’accepterai un résultat clair de l’élection, mais je me réserve le droit de contester et de lancer une procédure de justice en cas de résultats douteux. »

« Je me conformerai toujours aux règles et traditions suivies par tous les candidats qui m’ont précédé. Conclusion, nous allons gagner », a aussi dit Donald Trump, adoptant un ton plus conciliant, ressemblant aux explications de son équipe de campagne. Le président du parti républicain Reince Priebus avait ainsi assuré que le milliardaire allait « accepter les résultats de l’élection (...) à moins de fraudes massives ».

Le colistier de Hillary Clinton, Tim Kaine, a néanmoins qualifié sur CNN les propos de Trump « d’abomination », rappelant que « le transfert pacifique du pouvoir est un pilier de la démocratie de notre pays »

Mme Clinton, dont la cote dans les sondages est au plus haut depuis son investiture en juillet, restait discrète jeudi, envoyant au front sa carte maîtresse, le couple Obama.

Autres actualités

09 - Mai - 2018

En Iran, la décision de Trump sur l’accord nucléaire provoque le désarroi

La République islamique d’Iran manque d’options face au retrait américain, et n’a pas d’illusion sur la capacité des Européens à sauver...

09 - Mai - 2018

La majorité de Theresa May toujours plus déchirée sur les modalités du Brexit

La Chambre des lords a voté un amendement favorable au maintien du Royaume-Uni dans le marché unique européen. Alors que son gouvernement et le Parti conservateur sont...

08 - Mai - 2018

Audition à risque pour la responsable choisie par Trump pour diriger la CIA

Gina Haspel doit convaincre les sénateurs pour espérer pouvoir prendre ses fonctions à la tête de l’agence de renseignement, alors qu’elle est mise en cause...

08 - Mai - 2018

En Syrie, la guerre très spéciale de la France

Les commandos français ont été renforcés pour soutenir les unités kurdes dans la lutte contre l’organisation Etat islamique. Dans le nord de la Syrie,...

07 - Mai - 2018

Mahmoud Abbas plaide contre le transfert des ambassades à Jérusalem

En visite au Venezuela, le président de l’Autorité palestinienne a dit espérer que les pays latino-américains ne suivraient pas l’exemple des Etats-Unis,...