Birmanie : la trêve s’achève lundi soir, les activistes rohingya se disent ouverts à la paix

07 - Octobre - 2017

Le cessez-le-feu déclaré par l’Armée du salut des Rohingya de l’Arakan il y a un mois arrive à son terme le 9 octobre. Les rebelles ont cependant déclaré qu’ils agiraient « en réciprocité » si le gouvernement birman se montrait ouvert à la paix.
Bangladesh, région de Cox’s Bazar, à la frontière birmane, le 23 septembre. Dans le camp de de Kutupalong, une famille rohingya vend des fruits aux exilés. Ils sont plus d’un demi-million à avoir fui la répression de l’armée birmane. ÉDOUARD ELIAS / « LE MONDE »
Les activistes rohingya, dont les attaques à la fin d’août, en Birmanie, avaient déclenché une campagne de répression de l’armée, ont rappelé, samedi 7 octobre, que le cessez-le-feu unilatéral d’un mois, qu’ils avaient déclaré le 10 septembre, s’achevait dans deux jours. Ils ont également déclaré qu’ils restaient ouverts à la paix.
Dans un communiqué publié sur son fil Twitter, l’Armée du salut des Rohingya de l’Arakan (ARSA) explique que la trêve s’achèvera le 9 octobre à minuit. « La pause humanitaire a été décidée afin de permettre aux acteurs humanitaires d’évaluer et de répondre à la crise humanitaire en Arakan », dans l’ouest de la Birmanie, selon ce communiqué. « Si, à n’importe quelle étape, le gouvernement birman se montre ouvert à la paix, alors l’ARSA y fera bon accueil et agira en réciprocité ».
Des attaques coordonnées de plusieurs dizaines de postes frontières birmans le 25 août par des activistes rohingya avaient déclenché une opération de répression de l’armée birmane. Celle-ci a provoqué la fuite de plus d’un demi-million de Rohingya du nord de l’Etat d’Arakan pour le Bangladesh voisin. Cela représente la moitié de cette communauté musulmane apatride d’un million de personnes, installée en Birmanie depuis des décennies.
Une épuration ethnique selon l’ONU
Dans son communiqué, l’ARSA, une organisation formée il y a quelques mois, affirme avoir aidé à fournir « un passage sûr » aux personnes fuyant vers le Bangladesh.

L’Organisation des Nations unies (ONU) juge que l’armée birmane et les milices bouddhistes se livrent à une épuration ethnique contre la communauté musulmane. Accusée d’incendier des villages pour inciter les Rohingya au départ, l’armée birmane a mis en cause vendredi les rebelles rohingya eux-mêmes. Les autorités birmanes interdisent l’accès à la zone de conflit. Après quelques jours d’accalmie, l’exode des Rohingya vers le Bangladesh a repris à grande échelle cette semaine, principalement en raison du manque de nourriture dans l’ouest de la Birmanie, où la souffrance est « inimaginable », selon l’ONU.
Lire aussi : L’improbable retour des Rohingya en Birmanie
Selon les chiffres publiés vendredi par l’ONU, quelque 515 000 Rohingya ont fui la Birmanie vers le Bangladesh depuis le 25 août. Environ 2 000 personnes continuent à arriver chaque jour, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Autres actualités

20 - Avril - 2020

En Algérie, les autorités censurent un troisième média en ligne

Le site d’information en ligne algérien Interlignes est censuré par les autorités, a indiqué dimanche soir, 19 avril, son fondateur et directeur de publication,...

18 - Avril - 2020

Le coronavirus peut-il priver Donald Trump de second mandat ?

Après avoir déclaré que le virus n’était « rien » et qu’il allait « disparaître », Donald Trump se retrouve aujourd’hui...

18 - Avril - 2020

« Les hôpitaux n’ont été saturés à aucun moment » : en Allemagne, l’épidémie de coronavirus est « sous contrôle »

Pour la présentation hebdomadaire de l’évolution du Covid-19 en Allemagne, Jens Spahn a tenu à faire le déplacement. Le jeune et ambitieux ministre de la...

17 - Avril - 2020

« La pandémie de Covid-19 est étroitement liée à la question de l’environnement »

L’actuelle pandémie de Covid-19 vient cruellement nous rappeler le fait, trop longtemps négligé, tant dans les priorités de recherche que dans les politiques...

17 - Avril - 2020

En Chine, Wuhan révise à la hausse le nombre de morts du coronavirus

La ville de Wuhan, dans la province chinoise du Hubei (centre-est), a annoncé vendredi 17 avril avoir revu à la hausse le nombre de décès confirmés du Covid-19....