Bombardement de Bouaké en 2004 : Alliot-Marie, Villepin et Barnier ne seront pas poursuivis
Ils ne seront pas poursuivis, ni jugés pour le bombardement de Bouaké en 2004. Les anciens ministres Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin et Michel Barnier ne feront pas l’objet de poursuites judiciaires pour des accusations d’inaction après le bombardement du camp militaire français de Bouaké, en Côte d’Ivoire en 2004, selon une information d’Europe 1, confirmée par l’Agence France-Presse. Le bombardement avait coûté la vie à neuf soldats français et un civil américain.
La Cour de justice de la République (CJR) n’enquêtera pas sur les trois ex-ministres, car rien ne montre le rôle actif des anciens ministres, selon la commission des requêtes de la CJR. Seule instance habilitée à juger les actes des ministres dans l’exercice de leurs fonctions, celle-ci a décidé le 17 mai qu’il n’y avait pas lieu de saisir la commission d’instruction de la Cour.
15 mercenaires arrêtés, mais relâchés quatre jours plus tard
Le 6 novembre 2004, le bombardement du camp de Bouaké par les forces du président ivoirien d’alors, Laurent Gbagbo, avait causé la mort de dix personnes et blessé 38 soldats. L’armée française avait immédiatement détruit l’aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises.
Peu après, quinze mercenaires russes, biélorusses et ukrainiens avaient été arrêtés à Abidjan par l’armée française, mais relâchés quatre jours plus tard. Puis, le 16 novembre 2004, huit Biélorusses avaient été arrêtés au Togo, parmi lesquels deux pilotes des avions Sukhoï-25 qui avaient mené le bombardement. Gardés à la disposition des autorités françaises, ils avaient pourtant été libérés.