">

Brexit : Boris Johnson affronte Theresa May en l’accusant de capituler face à l’UE

11 - Septembre - 2018

En l’accusant d’avoir sanglé le pays dans une « veste suicide », l’ex-ministre des affaires étrangères joue la surenchère verbale, au risque de fracturer le Parti conservateur.

 

Comparée aux cahots incessants qui ont souvent failli l’envoyer dans le décor depuis le vote du Brexit en 2016, ce devait être une rentrée plutôt sereine pour Theresa May. En juillet, elle avait enfin rendu publique les propositions britanniques pour l’après-Brexit, avait survécu de justesse à plusieurs assauts parlementaires et s’était débarrassée de son meilleur ennemi, Boris Johnson, nommé deux ans plus tôt chef du « Foreign office », afin de le maintenir le plus souvent hors de Londres.
On se doutait que la démission de M. Johnson, justifiée par les concessions de Mme May à l’Union européenne, ne valait pas départ en retraite. « BoJo » laisse rarement les médias britanniques beaucoup plus d’un mois sans une saillie digne de leur « une ». En août, il a fait scandale en comparant les femmes portant le niqab à « des boîtes à lettres », tout en s’opposant à l’interdiction de cette tenue, en bon libertarien. Dimanche 9 septembre, alors que la nouvelle de son divorce et les détails sur ses infidélités s’étalaient dans les tabloïds, au risque de ternir son image de dandy spirituel, l’ancien journaliste a gratifié le Daily Mail d’une tribune ravageuse.
L’ancien ministre des affaires étrangères défie Theresa May en l’accusant d’avoir sanglé le pays dans une « veste suicide » dont elle aurait « confié le détonateur » à Michel Barnier, le chef des négociateurs de l’UE pour le Brexit. Il accuse la première ministre d’avoir capitulé en se comportant en « béni-oui-oui » face aux Vingt-Sept, et dénonce le « plan Chequers », adopté en juillet, qui accepte le maintien dans le marché unique européen pour les marchandises après le retrait britannique des instances de l’UE.

« Nous sommes prêts à accepter leurs règles – pour toujours – sans avoir un mot à dire sur ces règles », fulmine-t-il. Nul doute, à trois semaines du congrès annuel du parti conservateur.

Autres actualités

27 - Octobre - 2017

Journée décisive en Catalogne, menacée de perdre son autonomie

Sommé par Madrid de se prononcer sur la tenue d’élections, le chef de l’exécutif n’a pas tranché, jeudi. Le Parlement devra décider, vendredi,...

27 - Octobre - 2017

Cuba accuse les Etats-Unis d’entraver son enquête sur les « attaques acoustiques »

Dans un documentaire diffusé sur la télévision nationale, un responsable de l’enquête regrette de ne pas pouvoir dialoguer avec les experts et les témoins....

26 - Octobre - 2017

Un nouveau parti d’extrême droite concurrence Geert Wilders aux Pays-Bas

La formation de Thierry Baudet veut défendre « l’identité néerlandaise » contre l’UE. Surnommé « le Caméléon »...

26 - Octobre - 2017

Indonésie : incendie meurtrier dans une usine de feu d’artifice

L’accident, qui a eu lieu jeudi 26 octobre en périphérie de Djakarta, a causé la mort d’au moins 23 personnes. L’incendie s’est...

25 - Octobre - 2017

Macron fait profil bas sur les droits humains en Egypte

Le président français a refusé mardi de « donner des leçons » sur les droits de l’homme à son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi,...