">

Brexit : entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, les nerfs à vif

12 - Avril - 2019

Les divergences entre la France et l’Allemagne n’ont rien d’exceptionnel. A force de concertations, pourtant, les deux pays réussissent généralement à sauver les apparences à Bruxelles et à forger l’embryon d’un consensus européen. Cela n’a pas été le cas, mercredi 10 avril, lors du conseil extraordinaire consacré à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). Cette fois, le désaccord entre Paris et Berlin s’est affiché au grand jour, Emmanuel Macron et Angela Merkel n’étant pas parvenus à trouver un compromis lors de leur traditionnelle entrevue bilatérale à leur arrivée à Bruxelles. Celle-ci fut d’ailleurs inhabituellement brève : moins d’une demi-heure.
Faute d’accord préalable avec la chancelière allemande, le président français s’est ensuite retrouvé très seul autour de la table du Conseil. Selon une source officielle européenne, seuls les dirigeants belge, espagnol, luxembourgeois et maltais ont ainsi défendu son idée de ne pas reporter la date du Brexit au-delà du 21 juin, dix-sept autres Etats membres de l’UE, l’Allemagne en tête, plaidant pour une extension longue, jusqu’au 31 décembre, à l’instar de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, et de Donald Tusk, celui du Conseil.
Au final, si les Vingt-Sept se sont accordés sur la date du 31 octobre, la réunion de mercredi a surtout donné l’image d’un M. Macron très isolé, Mme Merkel ayant, à l’inverse décidé de surjouer sa complicité avec la première ministre britannique, Theresa May, allant jusqu’à l’aborder, hilare, un iPad à la main, au tout début de la réunion…

Pendant les discussions, qui ont duré quatre heures, M. Juncker, pourtant allié de M. Macron sur bien des dossiers jusqu’à présent (budget de l’eurozone, révision de la directive sur les travailleurs détachés), a même eu un mouvement d’humeur, selon un diplomate.

Autres actualités

27 - Juillet - 2018

Au Mali, une élection présidentielle sous tension et à l’issue très incertaine

Ibrahim Boubacar Keïta est en quête d’un second mandat sans avoir réglé les problèmes sécuritaires du pays. Quelques centaines de mètres...

26 - Juillet - 2018

L’aide financière au Mali à l’épreuve de la guerre et de la corruption

Le pays reçoit plus de 1 milliard de dollars d’aide internationale par an pour un bilan peu perceptible sur le terrain. Crédits : PASCAL GUYOT / AFP Le...

26 - Juillet - 2018

Trump-Poutine : vaste opération de déminage à tous les étages à Washington

Juste avant l’audition de secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, devant le Sénat, la Maison Blanche a annoncé le report du sommet entre les...

25 - Juillet - 2018

Israël et les risques d’une loi identitaire

Editorial. En définissant l’Etat comme « foyer national du peuple juif » et en dégradant le statut de la langue arabe, la Loi nationale adoptée par la...

25 - Juillet - 2018

Des dizaines de parlementaires quittent le parti au pouvoir avant la présidentielle au Nigeria

La plupart des dissidents ont rejoint le parti d’opposition, critiquant Muhammadu Buhari pour son inefficacité à lutter contre la corruption et...