Brexit : l’Union européenne défend ses positions

08 - Mars - 2018

Difficile de faire plus clair. La « future relation » entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni après le Brexit ? Depuis le Luxembourg, il n’a pas fallu plus de cinq minutes à Donald Tusk, le président du Conseil européen, pour mettre les points sur les « i ».
« Dans son discours [vendredi 2 mars], la première ministre, Theresa May, a confirmé que le Royaume-Uni quitterait le marché unique, l’union douanière, et s’affranchirait des décisions de la Cour de justice de l’Union. Dans ce cas, le seul modèle qui nous reste [à proposer] est un accord de libre-échange », a martelé l’ancien premier ministre polonais, mercredi 7 mars.
« Il s’agira du premier traité de libre-échange qui distend des liens économiques », a noté Donald Tusk.
Et M. Tusk d’enfoncer le clou : ce futur traité sera, il l’espère, « ambitieux et avancé », mais « l’essence même » du Brexit, c’est que « nous allons nous éloigner. En fait, il s’agira du premier traité de libre-échange de l’histoire qui distend des liens économiques au lieu de les consolider. Notre accord (…) rendra le commerce entre nous plus compliqué et coûteux qu’aujourd’hui, pour nous tous ».
Ni droits de douane ni quotas
Le président du Conseil européen ne prononçait pas des paroles en l’air : il résumait un document de six pages envoyé le matin même par son institution aux capitales de l’UE (hors Londres évidemment). Sans valeur juridique, certes, mais déjà très formel, car il trace les « lignes de négociation » des Européens dans le cadre des discussions à venir sur la « relation future ».

Ce texte explicite ce qu’ils sont prêts à accepter et ce qu’ils refuseront assurément. Les 27 Etats doivent encore l’adopter dans les jours qui viennent, mais cette étape ne devrait pas poser trop de difficultés. Ils ont déjà été consultés et jusqu’à présent, ils ont réussi à parler d’une seule voix face à Londres.

Autres actualités

28 - Février - 2017

Aux Pays-Bas, Wilders domine la campagne des législatives

Le leader d’extrême droite, inspiré par Donald Trump, est le favori des législatives du 15 mars, sans être assuré de former un gouvernement. Peter,...

25 - Février - 2017

Sans-papiers : à la Maison Blanche, discours musclé mais intentions floues

Pour le moment, ni expulsions de masse ni recours à l’armée ne sont à l’ordre du jour. La hausse des expulsions n’est pas encore significative. Quels sont...

25 - Février - 2017

La Turquie et l’Iran s’affrontent de plus en plus ouvertement

Le rôle du PKK est au centre de la rivalité entre les deux puissances sunnite et chiite. La prise d’Al-Bab, qui renforce la « zone de sécurité »...

24 - Février - 2017

Deux poids lourds de l’administration Trump en mission de déminage à Mexico

Le secrétaire américain à la sécurité intérieure, John Kelly, et le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, ont défendu les expulsions et...

24 - Février - 2017

A Genève, négociations sans illusions sur la Syrie

Les positions de l’axe Damas-Moscou semblent irréconciliables avec celles des rebelles soutenus par les Occidentaux. Le coup d’envoi a été donné, sans...