Brexit : l’Union européenne défend ses positions
Difficile de faire plus clair. La « future relation » entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni après le Brexit ? Depuis le Luxembourg, il n’a pas fallu plus de cinq minutes à Donald Tusk, le président du Conseil européen, pour mettre les points sur les « i ».
« Dans son discours [vendredi 2 mars], la première ministre, Theresa May, a confirmé que le Royaume-Uni quitterait le marché unique, l’union douanière, et s’affranchirait des décisions de la Cour de justice de l’Union. Dans ce cas, le seul modèle qui nous reste [à proposer] est un accord de libre-échange », a martelé l’ancien premier ministre polonais, mercredi 7 mars.
« Il s’agira du premier traité de libre-échange qui distend des liens économiques », a noté Donald Tusk.
Et M. Tusk d’enfoncer le clou : ce futur traité sera, il l’espère, « ambitieux et avancé », mais « l’essence même » du Brexit, c’est que « nous allons nous éloigner. En fait, il s’agira du premier traité de libre-échange de l’histoire qui distend des liens économiques au lieu de les consolider. Notre accord (…) rendra le commerce entre nous plus compliqué et coûteux qu’aujourd’hui, pour nous tous ».
Ni droits de douane ni quotas
Le président du Conseil européen ne prononçait pas des paroles en l’air : il résumait un document de six pages envoyé le matin même par son institution aux capitales de l’UE (hors Londres évidemment). Sans valeur juridique, certes, mais déjà très formel, car il trace les « lignes de négociation » des Européens dans le cadre des discussions à venir sur la « relation future ».
Ce texte explicite ce qu’ils sont prêts à accepter et ce qu’ils refuseront assurément. Les 27 Etats doivent encore l’adopter dans les jours qui viennent, mais cette étape ne devrait pas poser trop de difficultés. Ils ont déjà été consultés et jusqu’à présent, ils ont réussi à parler d’une seule voix face à Londres.