Brexit : querelle ouverte au sommet de l’exécutif britannique

07 - Juin - 2018

David Davis, ministre chargé du Brexit, redoute de voir la première ministre Theresa May renoncer à sortir de l’union douanière.

 

Alors que Theresa May est censée négocier âprement avec l’Union européenne les conditions du Brexit, c’est avec son propre gouvernement qu’elle a maille à partir. Mercredi 6 juin, à la veille de la publication d’un document stratégique destiné à régler la question cruciale de la frontière irlandaise, la première ministre s’est heurtée au veto d’un personnage-clé de l’exécutif : David Davis, ministre chargé du Brexit. M. Davis s’est dit furieux de découvrir que le document sur le point d’être transmis à Bruxelles ne comportait aucune limite de durée pour l’application de la « clause de sauvegarde ». Cette clause consiste à maintenir le Royaume-Uni tout entier dans l’union douanière européenne en attendant la mise au point des technologies permettant la gestion d’une frontière dite « invisible » entre les deux Irlandes, c’est-à-dire 2023, selon certains experts.
Le ministre du Brexit craint que ce flou ne masque un maintien pérenne dans l’ensemble douanier européen, autrement dit, un abandon progressif du Brexit. Son irritation est grande : interrogé mercredi sur son maintien au gouvernement, l’intéressé a répondu qu’il s’agissait là d’« une question à poser à la première ministre ». L’affrontement public avec David Davis est d’autant plus ennuyeux pour Mme May que cet ancien ministre des affaires européennes, partisan du Brexit, joue plutôt un rôle modérateur au sein d’un gouvernement fracturé entre anti et pro-UE. La chef de l’exécutif ne peut pas se permettre de se l’aliéner. Mais pour les partisans d’une rupture nette, le maintien du pays dans l’union douanière trahit l’une des promesses phare du Brexit : elle empêche Londres de négocier en solo des accords de libre-échange avec d’autres pays.
Période de transition « temporaire »
Critiquée à Bruxelles pour son incapacité à trancher et à faire avance la négociation, Theresa May souhaite présenter son plan pour l’Irlande avant le Conseil européen des 28 et 29 juin.

Autres actualités

14 - Janvier - 2017

Un an après la levée des sanctions, l’économie de l’Iran se redresse lentement

Les espoirs des Iraniens d’une reprise économique rapide n’ont pas encore été comblés,malgré des signaux encourageants . Le timing aurait...

14 - Janvier - 2017

A Tripoli, le gouvernement d’« union nationale » ouvertement défié

L’autorité du premier ministre Faïez Sarraj, soutenu par l’ONU, est mise en cause par des milices. C’est un signe supplémentaire de la...

13 - Janvier - 2017

Le cabinet Trump exposé aux conflits d’intérêts

Le Sénat examine le cas de Rex Tillerson, l’ex-PDG d’ExxonMobil, et d’autres futurs ministres. « Ils passeront tous ! » Alors que le Sénat...

13 - Janvier - 2017

A Paris, une conférence symbolique pour le Proche-Orient

Quelque 75 pays sont réunis en France, sans les Israéliens ni les Palestiniens, pour soutenir la « solution à deux Etats ». L’exercice peut sembler...

13 - Janvier - 2017

Crise en Gambie: Vexé, Jammeh rejette l'offre d'asile du Nigéria

Le président du Nigéria arrive aujourd’hui à Banjul avec dans sa besace de médiateur, sa carte maîtresse. Celle que son parlement à Abuja lui a...