">

Brexit : Theresa May dans l’incapacité de présenter un « plan B »

22 - Janvier - 2019

« Je vous ai compris », a voulu affirmer en substance Theresa May aux députés britanniques qui, le 15 janvier, ont vigoureusement rejeté l’accord sur le Brexit négocié avec l’Union européenne (UE). Lundi 21 janvier, devant une Chambre des communes oscillant entre incrédulité et colère, la première ministre conservatrice a laborieusement tenté de donner des gages d’ouverture alors que l’impasse est totale, que le divorce avec les Vingt-Sept est programmé pour le 30 mars et que la pression monte pour retarder cette échéance et éviter un catastrophique « no deal » (une sortie de l’UE sans accord).
« Après le vote [rejetant son texte], l’approche du gouvernement devait changer et elle a changé, a affirmé Theresa May. J’ai écouté des collègues représentant l’ensemble du Parlement. » Mais ses propos reflétaient sa difficulté persistante à admettre la dure réalité : 118 des 317 députés tories – son propre parti – refusent son « deal » avec Bruxelles. Jeremy Corbyn, le chef du Labour, l’a accusée d’être toujours dans le « déni » de sa défaite.

La chef du gouvernement a attendu la fin de son discours pour sortir de son chapeau la seule mesure concrète qu’il contenait : la suppression de la taxe de 65 livres sterling (75 euros) que devaient acquitter les ressortissants européens pour obtenir le statut de résident, obligatoire pour demeurer au Royaume-Uni après le Brexit.
La mesure n’est pas seulement un signe d’apaisement à l’égard des 3,8 millions d’expatriés concernés ; c’est aussi un message en direction de l’UE et de l’ensemble des partis politiques britanniques qui, de la droite des tories aux Verts, avaient dénoncé le caractère vexatoire du nouveau « droit d’enregistrement ». Devant le tollé, la volte-face était inévitable et ne répond en rien aux inquiétudes des élus sur le « deal » avec Bruxelles.

Autres actualités

28 - Août - 2017

Angola : Lourenço, un président dans l’ombre de dos Santos

L’ex-ministre de la défense aura un contrôle limité sur l’appareil d’Etat. Joao Lourenço, le 23 août à Luanda. Crédits : Au...

26 - Août - 2017

Trump dans le piège afghan

Le revirement du président américain, qui a annoncé vouloir poursuivre l’intervention militaire sur le sol afghan, risque d’entraîner son pays dans une...

26 - Août - 2017

Fragile unité à Barcelone après les attentats

Le rassemblement samedi en présence du roi Felipe VI vise à montrer un afficher uni. Il risque pourtant de voler en éclat avec le référendum sur...

25 - Août - 2017

Le pouvoir saoudien recourt à la politique de la terre brûlée contre les rebelles chiites d’Awamiya

La localité, située à l’est du royaume, épicentre de la révolte de 2011, a été vidée de sa population et partiellement rasée....

25 - Août - 2017

En Angola, le nouveau président s’appelle Lourenço mais l’économie rime avec dos Santos

Joao Lourenço doit relancer une économie lourdement touchée par la chute des cours du pétrole et, surtout, par la prédation du clan de son...