Brexit : Theresa May « murmure des mots doux à l’oreille des financiers »

28 - Mars - 2017

Brexit : Theresa May « murmure des mots doux à l’oreille des financiers »

On y est, enfin. Le Royaume-Uni va déclencher ce mercredi 29 mars le fameux article 50 du traité de Lisbonne, qui notifie officiellement à l’Union européenne (UE) sa volonté de se retirer du club. Une période de négociations de deux ans s’ouvre, avec – en principe – un Brexit effectif le 29 mars 2019 (sauf si les négociations sont prolongées).
A la City, l’heure devrait être grave. A quelques rares exceptions près, tout le monde dans le secteur financier britannique militait pour rester dans l’UE. La perte du « passeport », qui permet de vendre des produits financiers à travers toute l’Europe, devait être catastrophique, nous annonçait-on.
Difficile, pourtant, de détecter la moindre panique aujourd’hui. Certes, il y aura des conséquences. Les patrons des grandes banques américaines, suisses et japonaises le disent et le répètent : ils vont devoir déplacer des employés dans l’UE. Mais, et la deuxième partie de leur phrase est souvent oubliée, ils précisent toujours que le mouvement sera d’ampleur limitée, au moins dans un premier temps. Londres restera pour longtemps la principale place financière européenne, assurent-ils tous.
Une posture de négociation
En partie, il s’agit d’une posture de négociation, d’un coup de poker pour ne pas trop révéler leur embarras. Mais l’apparente décontraction face au Brexit des gens que je croise dans le centre financier britannique, à tous les niveaux – lobbyistes, banquiers, gérants… –, a de quoi dérouter.
L’explication est à chercher dans le double discours de Theresa May. En public, la première ministre britannique affirme avoir choisi la pire des solutions pour la City : une sortie du marché unique. Techniquement, c’est la perte immédiate du passeport financier, qui en est l’une des composantes.
En privé, pourtant, le discours est tout autre. Le 10 mars, Theresa May s’est ainsi discrètement rendue à une réception de Morgan Stanley. La banque américaine célèbre ses quarante ans de présence au Royaume-Uni et recevait au British Museum, où elle sponsorise une exposition consacrée à l’art contemporain américain. Le discours de la première ministre n’était évidemment pas ouvert aux médias : pas question de s’afficher dans un cocktail de banquiers, et encore moins d’être enregistrée tenant des propos engageants envers la City.
Tôt ou tard, elle devra choisir
Mais un participant présent nous confie que le ton était très chaleureux : « Le fait qu’elle soit venue était déjà.

Autres actualités

06 - Juin - 2020

Etats-Unis : Joe Biden sera officiellement le candidat démocrate à la présidentielle

Joe Biden a annoncé, vendredi 5 juin, qu’il affronterait le président républicain, Donald Trump, lors de l’élection présidentielle de novembre aux...

29 - Mai - 2020

Donald Trump annonce que les Etats-Unis mettent fin à leur relation avec l’OMS

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé, vendredi 29 mai, qu’il mettait fin à la relation entre son pays et l’Organisation mondiale de la...

29 - Mai - 2020

Au Nigéria, escalade inquiétante des violences dans le nord-ouest

Une centaine de villageois ont été tués par des « bandits » cette semaine, dans l’Etat de Sokoto, dans le nord-ouest du Nigeria, une région devenue...

23 - Mai - 2020

En Afghanistan, cessez-le-feu de trois jours pour la fin du ramadan

L’Afghanistan s’oriente vers trois jours d’arrêt des combats à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du ramadan qui doit...

23 - Mai - 2020

L’Argentine à nouveau en défaut de paiement

L’Argentine est entrée à nouveau en défaut de paiement vendredi 22 mai en n’honorant pas une échéance de 500 millions de dollars, mais la...