Brexit : une saison 2 sous haute tension entre Britanniques et Européens

02 - Mars - 2020

Saison 2 épisode 1. Lundi 2 mars a débuté à Bruxelles le premier cycle des négociations de la seconde phase du Brexit portant sur la relation future entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE). Une délégation d’une centaine de Britanniques a fait le déplacement, dirigée par le négociateur en chef David Frost, un diplomate aussi courtois qu’il est déterminé, et un fervent brexiter.

Michel Barnier, à ce poste côté européen depuis 2016, sera son principal interlocuteur. Une dizaine de « tables » de négociation thématiques seront ouvertes (pêche, transport, énergie, etc.). Neuf autres « rounds » de discussions sont prévus d’ici l’automne, Londres réclamant un accord avant la fin de l’année.

Quand Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, avait fait le déplacement à Londres en janvier, pour un premier contact avec Boris Johnson, les deux dirigeants avaient fait assaut de bonne volonté. Un mois plus tard, la guerre des mots et des postures a repris, plus virulente que jamais.

Plus inquiétant : les mandats, les fils conducteurs officiels des discussions, laissent peu de place au compromis. Les Britanniques sont même explicites : si en juin, la perspective d’un accord rapide n’est pas évidente, ils quitteront la table des discussions. Quels sont les grands sujets de tension de cette nouvelle confrontation à haut risque ?

Accord commercial et concurrence non faussée

Bruxelles et Londres souhaitent parvenir à un traité de libre-échange instaurant « zéro tarif et zéro quota » entre le Royaume-Uni et l’UE. Les marchandises transitant par la Manche seront désormais soumises à des contrôles (au moins sanitaires et réglementaires), mais idéalement, elles ne devraient être ni taxées ni contingentées.

Mais étant données « la proximité géographique et l’interdépendance » des économies, les Vingt-Sept conditionnent cet accord « généreux et ambitieux » au respect, par le Royaume-Uni, d’une concurrence loyale et non faussée (« level playing field »). C’est-à-dire, dans les faits, à un alignement réglementaire du Royaume-Uni sur les lois de l’Union en matière d’aides d’Etat, d’environnement, de conditions de travail ou de politique fiscale.

Autres actualités

28 - Septembre - 2019

Les Hongkongais dans les rues pour le cinquième anniversaire du « mouvement des parapluies »

A la nuit tombée, plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont massés, samedi 28 septembre, dans le Tamar Park, en plein centre de Hongkong. C’est là...

28 - Septembre - 2019

Trump en guerre contre les institutions

Les mots ont un sens. « Nous sommes en guerre », a averti le président Donald Trump, jeudi 26 septembre, en évoquant, au cours d’un événement...

26 - Septembre - 2019

Mort de Jacques Chirac : l’ambition d’une vie

cérémonies de la passation de pouvoirs comme s’il était déjà ailleurs. Pourquoi prolonger des adieux qu’il ne goûte guère ? Et...

26 - Septembre - 2019

Trump a parlé de Crowdstrike et d’un « serveur » au président ukrainien, pour des raisons encore floues

Dans le compte rendu de la conversation téléphonique entre Donald Trump et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, publiée mercredi 25 septembre et au cœur...

25 - Septembre - 2019

Brexit : Lady Hale s’est imposée comme l’incarnation de la démocratie britannique

Elle s’appelle Brenda Hale, on l’appelle plus formellement « Lady Hale » et, mardi 24 septembre, cette petite femme de 74 ans, jusqu’alors peu connue du grand...