Brexit : Westminster examine le projet de loi d’abrogation du droit européen

08 - Septembre - 2017

Dans un contexte tendu, Londres a commencé jeudi à défendre son texte visant à déterminer quelles lois de l’Union seront conservées dans le droit national.
Image provenant de la retransmission télévisée de l’examen de la loi d’abrogation au Parlement de Westmister, le 7 septembre. - / AFP
Alors que doutes et inquiétudes s’accumulent dans l’opinion britannique à propos du Brexit, le Parlement de Westminster a commencé, jeudi 7 septembre, l’examen du projet de « loi d’abrogation » (« repeal bill »), un texte dont les objectifs sont inverses : assurer la continuité et la stabilité. Il vise à assurer « une sortie en douceur [de l’Union européenne] », a expliqué David Davis, le ministre du Brexit devant les députés, tandis que Keir Starmer, son homologue dans l’opposition travailliste, accusait le gouvernement d’« abus de pouvoir ».
Contrairement à ce que suggère son nom, le projet de loi vise à incorporer dans la législation britannique les milliers de dispositions européennes accumulées au fil de 45 ans d’adhésion à l’UE. Le texte, aux dimensions monstrueuses, abroge aussi la loi de 1972 qui prévoyait l’incorporation automatique des textes communautaires dans le droit national. Il est présenté comme une « étape majeure » dans le « processus historique » de divorce avec Bruxelles.
Bafouer les droits du Parlement
Même si le Labour, sensible à son électorat populaire europhobe, n’a nullement l’intention d’entraver le Brexit, il a donné à ses élus la consigne de rejeter la « repeal bill » lors du vote prévu lundi prochain. Il conteste le large recours par le gouvernement aux « prérogatives Henri VIII », des dispositions d’esprit monarchique qui permettent à l’exécutif de modifier la loi, à la manière des « ordonnances » en France.

Le gouvernement de Theresa May, affaibli depuis les élections anticipées de juin, a décidé d’y recourir par souci d’efficacité : l’extrême complexité du texte, qui concerne une multitude de domaines, exige une flexibilité maximale, argue-t-il, notamment pour s’adapter au résultat imprévisible des négociations en cours avec l’UE. Mais cet argument « technique » ne convainc pas l’opposition, qui accuse Mme May de bafouer les droits du Parlement...

Autres actualités

07 - Août - 2016

Une élue du Congrès réclame un examen psychiatrique pour Donald Trump

Soumettre Donald Trump à un examen psychiatrique ? C’est la recommandation de la représentante démocrate de Californie Karen Bass, élue de la région de...

07 - Août - 2016

Migrants : l’Union européenne craint la fin de l’accord avec la Turquie

L’accord entre Bruxelles et Ankara sur les réfugiés est menacé depuis le coup d’Etat manqué en Turquie le 15 juillet, qui a entraîné une...

06 - Août - 2016

Terrorisme : Duel de chefs à la tête de Boko Haram

En deux jours, deux jihadistes nigérians ont revendiqué le leadership de l'organisation islamiste. Une joute médiatique révélatrice des dissensions qui...

06 - Août - 2016

Au moins 13 morts dans un incendie dans un bar de Rouen

Un incendie dans un bar de Rouen, dans l'ouest de la France, a fait au moins 13 morts et six blessés dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé le ministre français...

05 - Août - 2016

Les accusations de Trump "ridicules", selon Obama

Le président Barack Obama a jugé jeudi "ridicules" les accusations du candidat républicain Donald Trump, qui a affirmé à ses supporters que le résultat...