Bruxelles et Varsovie jouent la détente sur l’Etat de droit

10 - Avril - 2018

En visite en Pologne, Frans Timmermans, le vice-président de la Commission européenne, n’a pas obtenu les concessions espérées.

Frans Timmermans (à gauche), le vice-président de la Commission européenne, avec Mateusz Morawiecki, le chef du gouvernement polonais, à Varsovie, le 9 avril 2018.

Entre la Commission européenne et le gouvernement polonais, l’heure est à la détente et à la volonté de sortie de crise. La visite à Varsovie du premier vice-président de l’exécutif européen, Frans Timmermans, lundi 9 avril, a confirmé ce qui était pressenti depuis quelques semaines déjà : les deux parties semblent se diriger lentement mais sûrement vers un accord.
L’objectif est de tourner la page de l’article 7 des traités et de la procédure de « sauvegarde de l’Etat de droit » enclenchée à l’encontre de Varsovie, en janvier 2016. Une crise larvée devenue encombrante pour bien des partenaires européens, au premier rang desquels Berlin. Une visite prochaine du président de la Commission, Jean-Claude Juncker, à Varsovie, pourrait marquer ce point final.

Côté polonais, l’opération de séduction, marquée par l’arrivée du polyglotte Mateusz Morawiecki à la tête du gouvernement, et l’éviction des ministres les plus radicaux semble avoir porté ses fruits. « Les changements dans le gouvernement ont engendré un changement positif d’atmosphère dans nos relations, a remarqué Frans Timmermans. J’accueille avec joie l’ouverture au dialogue du gouvernement. »
« J’accueille avec joie l’ouverture au dialogue du gouvernement polonais », a assuré Frans Timmermans, le vice-président de la Commission européenne
Voilà pour la forme. Mais sur le fond, M. Timmermans n’a pour l’heure pas obtenu les concessions supplémentaires qu’il était venu chercher. « Nous voyons un certain nombre d’évolutions, mais pas encore la fin de ce processus. Nous avons d’autres attentes », a-t-il souligné. La Commission a dû s’accommoder du fait que les dégâts institutionnels à Varsovie – de la mainmise sur le tribunal constitutionnel à la réforme controversée de la justice – ont pris un caractère quasi irréparable. Face à ces faits accomplis, elle a revu ses exigences à la baisse.
Les annonces faites, le 22 mars, d’amendements aux...

Autres actualités

22 - Mai - 2018

Au Venezuela, les anti-Maduro sans stratégie

Après la réélection controversée du président chaviste, les opposants hésitent à engager une épreuve de force. Face à la...

22 - Mai - 2018

En Guinée, Ibrahima Kassory Fofana devient premier ministre

Membre du gouvernement sortant, l’économiste de 64 ans a été nommé par le président Alpha Condé à la tête de la prochaine...

19 - Mai - 2018

Violences à Gaza : le Conseil des droits de l’homme de l’ONU lance une enquête

Les conclusions de l’investigation, qui seront rendues avant mars 2019, ont toutes les chances d’être ignorées par lsraéliens et Américains. Le 15 mai...

18 - Mai - 2018

Pourquoi les Européens tremblent face au prochain gouvernement italien

La perspective d’une coalition des « antisystème » laisse craindre, à Bruxelles, que Rome enfreigne les règles budgétaires de l’Union...

18 - Mai - 2018

L’Egypte ouvre exceptionnellement sa frontière avec Gaza pour le ramadan

Après la mort, lundi, de 60 Palestiniens sous les balles de l’armée israélienne à la barrière entre Israël et la bande de Gaza, l’Egypte a...