Ce que l’on sait de l’attaque survenue sur les Champs-Elysées à Paris

21 - Avril - 2017

Ce que l’on sait de l’attaque survenue sur les Champs-Elysées à Paris

L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie à un policier et en a blessé deux autres jeudi soir. L’assaillant a été tué.
A seulement trois jours de l’élection présidentielle, un policier a été tué et deux autres grièvement blessés lors d’une fusillade, jeudi 20 avril aux alentours de 21 heures, sur la célèbre avenue des Champs-Elysées à Paris. Un conseil de défense s’est tenu vendredi matin autour du chef de l’Etat.
Le point sur les circonstances de l’attaque.
Un assaillant a tiré jeudi soir sur des policiers stationnés dans un véhicule « en surveillance statique » sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris. Ce sont des policiers de la 32e compagnie d’intervention de la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris (DOPC) qui ont été visés.
L’un d’entre eux a été tué et deux autres blessés. L’assaillant a été abattu par un tir de riposte. Selon le porte-parole du ministère de l’intérieur, Pierre-Henry Brandet, l’assaillant s’est servi d’une « arme automatique », une « arme de guerre ».
Une passante a également été touchée, a fait savoir le président de la République, François Hollande, lors d’une brève allocution. Dans la soirée, le porte-parole du ministère de l’intérieur avait dit qu’il n’y avait « pas d’autre intervention de sécurité en cours sur les Champs-Elysées », contrairement à certaines rumeurs.
Selon les informations du Monde, l’auteur de l’attaque est Karim Cheurfi, originaire de Livry-Gargan. Cet homme de 39 ans avait déjà été poursuivi pour des faits de violences envers des policiers remontant à 2001.
Trois membres de son entourage ont été placés en garde à vue pour être interrogés. Ces trois personnes se trouvaient aux domiciles de l’assaillant présumé perquisitionnés par les enquêteurs durant la nuit de jeudi à vendredi en Seine-et-Marne.
Jeudi soir, le procureur de la République de Paris, François Molins, a déclaré à la presse près du lieu de l’attaque que « l’identité de l’attaquant [était] connue et [avait] été vérifiée ». Il s’est toutefois refusé à la dévoiler, en raison des nécessités de l’enquête ouverte par le parquet antiterroriste. L’homme a semblé avoir agi seul lors de l’agression, et des investigations sont en cours pour établir « s’il a bénéficié ou pas de complicités », a-t-il ajouté.
L’organisation Etat islamique (EI) a rapidement revendiqué l’attaque par le biais de son organe de propagande Amaq. Le parquet de Paris a saisi la section antiterroriste de la police judiciaire et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) d’une enquête en flagrance.
Jeudi soir, François Hollande s’était dit « convaincu que les pistes [étaient] d’ordre terroriste » à l’issue d’une réunion de crise avec le premier ministre, Bernard Cazeneuve, et le ministre de l’intérieur, Matthias Fekl.
Un homme signalé jeudi par les services belges à leurs homologues français, et soupçonné d’avoir voulu se rendre en France, s’est présenté dans un commissariat d’Anvers, a indiqué Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l’intérieur, vendredi.
M. Brandet avait auparavant confirmé l’existence d’un avis de recherche diffusé par les autorités belges tout en s’interrogeant sur un lien avec l’attentat commis sur les Champs-Elysées. L’homme signalé par les Belges « est-il lié de près ou de loin à ce qui s’est passé sur les Champs-Elysées ? Je ne peux pas vous le dire et en tout cas, il est trop pour le dire, il y a un certain nombre d’informations à vérifier », a-t-il indiqué.
Selon un porte-parole du parquet fédéral belge, « à l’heure actuelle, il n’y a pas de lien entre cet événement [la fusillade à Paris] et la Belgique », même si « l’enquête se poursuit activement en étroite collaboration avec les enquêteurs français ».
Le chef de l’Etat a déclaré qu’un « hommage national » serait rendu au policier tué. Il a annulé un déplacement prévu en Bretagne vendredi.
Deux candidats à l’élection présidentielle, celui de droite, François Fillon, et celle d’extrême droite, Marine Le Pen, ont annoncé dès jeudi soir qu’ils annulaient leurs déplacements de campagne vendredi. Dans la nuit, le candidat d’En marche !, Emmanuel Macron, a à son tour annoncé l’annulation de deux meetings prévus vendredi à Rouen et à Arras.
La fusillade est survenue pendant le dernier grand oral télévisé des onze prétendants à l’Elysée, avant la clôture officielle, vendredi à minuit, de la campagne. La semaine avait déjà été marquée par l’arrestation à Marseille de deux hommes soupçonnés d’avoir planifié des attentats imminents.

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