"Ce que nous devons faire pour contrer «Mankoo wattu Senegaal" (Dg Cosec)

19 - Novembre - 2016

"Ce que nous devons faire pour contrer «Mankoo wattu Senegaal" (Dg Cosec)

Comment comprendre l’élection de Donald Trump (DT), un homme controversé, à la tête des États-Unis d’Amérique. Qu’est-ce qui montre que le gouvernement de Macky Sall est sur la bonne voie et comment contrer l’opposition au sein de "Mankoo Wattu Sénégal" ?
Telles sont les questions soumises à l’appréciation d’Abdoulaye Diop, maire de Sédhiou et directeur général du conseil sénégalais des chargeurs (Cosec).

Concernant la première question, le maire trouve que l’élection de Donald Trump constitue le triomphe des peurs et des replis identitaires car, dit-il, la montée du populisme, les dérives de la mondialisation sont les éléments explicatifs.

Le maire a indiqué qu’il n’y a pas que ce phénomène. « Quand on regarde la géographie de l’électorat de Trump, on s’aperçoit que ses partisans ne se trouvent pas seulement chez les ouvriers de l’Ohio, de la Floride, du Michigan ou de la « bible belt ». Mais on les trouve également dans les « middle class » à l’Est des États-Unis, des classes moyennes qui ont peur du déclassement», a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « La parole, dans nos démocraties, est désormais libérée. Il suffit de voir ce qui se passe en France, en Hongrie ou en Angleterre. Les vieilles recettes des élites et la pensée unique n’arrivent plus à convaincre les peuples». L’élection de Donald Trump, a dit le patron des apéristes à Sédhiou, risque de marquer notre époque pour longtemps.
Se prononçant sur la vulgarisation de la politique de développement du président Sall, le Dg du Cosec soutient qu’au lendemain de son élection, le président de la République a pris des engagements très forts devant le peuple sénégalais. Il a annoncé une ferme volonté d’assainir les finances publiques, de relancer les investissements, de baisser le chômage et de préparer l’avenir surtout des jeunes.
Il explique que les réformes entreprises depuis le début de ce quinquennat ont permis d’améliorer le quotidien des sénégalais.
Au plan social souligne-t-il, le remplacement de la vignette auto par une légère augmentation de la taxe sur les carburants est une justice sociale et va dans le sens du grenelle de l’environnement. A savoir les pollueurs-payeurs. Et pour répondre au quotidien des sénégalais, poursuit Abdoulaye Diop, le gouvernement a mis en place des systèmes de contrôle sur les denrées de première nécessité avec une priorité à l’indépendance alimentaire.
Le président, ajoute-il, a favorisé la ruralité qui est l’une de ses priorités.
Pour l’édile de Sédhiou, le président, en soutenant l’agriculture par des subventions sur les machines agricoles, rappelle l’importance stratégique de la ruralité dans notre économie. Il cite l’année 2012 où le programme agricole destiné à payer les arriérés des campagnes antérieures a donné des résultats notables dans la vallée et le reste du Sénégal avec la création de 300 000 emplois.
Toujours sur le volet social, renchérit M. Diop, l’une des avancées considérables que le Sénégal a connue depuis les indépendances, c'est les bourses de sécurité familiale qui visent à soutenir les familles les plus fragiles ; la couverture maladie universelle, la baisse de la fiscalité sur les salaires, le plafonnement des loyers qui sont autant de réformes qui ont redonné confiance à nos partenaires internationaux. Selon Abdoulaye Diop, qui cite le rapport «Legatum institute», « notre pays est passé à la 7ème place sur 38 des pays les plus prospères, devant la Côte d’Ivoire ».

La réduction des inondations à travers des infrastructures installées dans beaucoup de localités, la construction de plus de 2800 logements sociaux avec 40 000 à court terme à Diamniadio dans des conditions de transparence remarquables n’ont pas échappé au maire de Sédhiou.

Au plan macro-économique, il a souligné l’ambitieux Plan Sénégal émergent (Pse), qui reste un projet cohérent et intelligent, et a fini de rassurer les créanciers internationaux. Pour preuve, il a expliqué que de l’indépendance à 2012, le Sénégal n’a réalisé que 35 kilomètres d’autoroute à Péage pendant que le président Macky Sall ambitionne de réaliser 50Km/an soit 220 Km d’autoroute d’ici à 2019. Le Dg du Cosec n’a pas également manqué de souligner l’attraction financière qui, en 2016, s’élève à 5200 milliards contrairement à la période de 2000 à avril 2012 où il n’y avait que 3799 Milliards CFA. Cette situation favorable a permis au Sénégal, selon l’édile de Sédhiou, de s’endetter au même taux que les pays européens.

Sans occulter la question de l’Université, le patron du Cosec constate que le président Macky Sall a fait deux fois plus en cinq ans que ce qui a été fait en 52 ans. « Le Président Macky Sall fait partie des dirigeants de la nouvelle scène mondiale qui supposent de la souplesse, de la modération et de l’inventivité », a dit. Diop.

Aussi, demanda-t-il à l’opposition de ne pas se mettre éternellement dans une posture de refoulement et de renoncement. Au contraire, suggéra-t-il, «Elle doit aussi encourager, féliciter. Elle a raté la belle occasion de féliciter le troisième président élu invité à s’adresser au Conseil d’administration du FMI. Elle doit féliciter notre administration via la personne de Sembene admis au conseil d’administration de la banque Mondiale».

En concluant ce chapitre, Abdoulaye Diop note qu’au delà des réalisations entreprises depuis 2012, les efforts du Président sont salués avec force au niveau international. Il en veut pour preuve, «la bonne gouvernance, la réduction du train de vie de l’Etat, le respect des libertés individuelles, l’égalité des chances qui sont autant de réformes appréciées et qui impactent positivement le quotidien des sénégalais».

Sur l’actualité politique nationale, le maire a expliqué comment il est possible de contrer l’opposition regroupée au sein de "Mankoo wattu Senegaal". Il a rappelé en ce sens que la doctrine politique du président c’est le rassemblement de tous les républicains qui partagent les mêmes valeurs de justice sociale, d’égalité des chances, de la transparence, du renouveau économique, bref la protection des sénégalais face aux déferlantes de la mondialisation. Et d’en déduire que cette doctrine du président transcende les clivages politiques.

Le Président a choisi une autre voie, autre que celle de la pensée unique et du renoncement. Il a choisi les réformes courageuses pour renforcer l’économie en améliorant la compétitivité des entreprises, en modernisant les infrastructures. Tels sont les défis que le Président de la République entend relever.

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