« Ces deux dernières années, les Britanniques ont redécouvert leur attachement à l’UE »

21 - Juin - 2018

La négociation avec Bruxelles fait ressortir une triste vérité : les grands manitous du Brexit ont ou fantasmé ou raconté des bobards, explique, dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».

 

Chronique. Il y a deux ans, les Britanniques choisissaient de quitter l’Union européenne : 51,9 % étaient pour, 48,1 % contre, lors du référendum du 23 juin 2016. On les imaginerait tout à la joie de cette « libération », pour reprendre l’expression des fondamentalistes du Brexit. Enfin dégagés de cette machine à broyer l’identité des peuples, à miner leur souveraineté et à étouffer leur économie que serait l’UE ! Enfin « libérés » des diktats bruxellois !
« Well, well, well », ce n’est pas tout à fait la situation. Ces deux dernières années, les Britanniques ont redécouvert, sinon leur part d’européanité, du moins leur attachement à l’UE – au marché unique et à l’union douanière, notamment. Ils manifestent un ardent désir d’en bénéficier encore.
Au fond, ils aiment cette grande aventure, dont ils furent des acteurs importants, d’un espace économique de quelque 500 millions de personnes, où, à l’abri d’un tarif extérieur uni, la concurrence et les échanges sont libres parce que régentés par des normes techniques et juridiques communes. C’est laborieux à administrer, ce n’est ni glamour ni lyrique, il faut négocier tard la nuit, supporter les caprices de petits pays sans passé impérial et ceux de fonctionnaires bruxellois sans grand sens politique, mais ça ne marche pas si mal.
Un « flop » à New Delhi ou à Tokyo
A tel point que toute la négociation en cours entre le gouvernement conservateur de Theresa May et le représentant des 27, le Français Michel Barnier, savoyard appliqué et plein de bon sens, n’a pour Londres qu’un objet : rester le plus proche possible de l’UE, ne pas la quitter trop vite, substituer le concubinage au divorce. Mme May supplie : faisons encore l’amour. Le Brexit doit intervenir fin mars 2019. Suivra une période de transition – durant laquelle la situation du royaume au sein de l’UE ne changera guère – jusqu’en 2021. Aujourd’hui, Mme May demande à rester deux...

Autres actualités

25 - Avril - 2019

« Sous une forme ou une autre, la confrontation entre la Chine et Taïwan est inévitable »

Au-dessus, il y a les typhons, qui adorent Taïwan. Au-dessous, il y a les tremblements de terre, qui accompagnent souvent les typhons. En face, il y a l’armée chinoise, qui...

25 - Avril - 2019

Attentats au Sri Lanka : la traque de suspects continue avec le renfort de l’armée

Le Sri Lanka était toujours, jeudi 25 avril, sous le choc des attentats djihadistes de Pâques qui ont fait 359 morts et quelque 500 blessés, selon le dernier bilan officiel,...

24 - Avril - 2019

En froid avec Trump, la Corée du Nord se tourne vers la Russie, l’ancien « pays frère »

La première rencontre entre le président Vladimir Poutine et le dirigeant Kim Jong-un, qui aura lieu à Vladivostok, jeudi 25 avril, a une signification particulière...

23 - Avril - 2019

Le djihadisme frappe les chrétiens du Sri Lanka

La série d’attentats kamikazes qui a fauché plus de 300 vies au Sri Lanka dans des églises et des hôtels lors des sanglantes Pâques du 21 avril rappelle...

23 - Avril - 2019

Européennes : Angela Merkel, nouvelle bête noire de LRM

C’est une musique qui va crescendo. Plus les semaines passent et plus les responsables de la campagne européenne de La République en marche (LRM) n’hésitent pas...